Hermione claqua la porte de chez elle et sans même fermer à clé, entra dans la salle de bain et laissa rapidement ses vêtements tomber sur le sol. Elle entra dans la douche, ferma la porte coulissante et fit couler de l'eau chaude, très chaude, sur sa peau.
Immobile sous le jet, la jeune fille passa lentement les mains sur son visage, remontant les mèches de cheveux mouillées qui se collaient à sa peau. Elle inspira longuement, savourant la chaleur qui glissait sur sa peau, emportant avec elle ces dernières heures cauchemardesques.
Il était à peine sept heures du matin. Elle venait de partir de chez Malefoy. Tout semblait s'être passé comme dans un rêve, depuis le moment où elle avait perdu les pédales dans le couloir de la fac. Hermione ne se souvenait clairement que d'avoir cuisiné un petit déjeuner, laissé un mot à Malefoy et plié la couverture qui lui avait tenu chaud cette nuit. Mais au fur et à mesure que l'eau chaude coulait sur sa peau devenue rouge, les événements de la veille lui revenaient en mémoire.
Faire une crise de larmes au beau milieu d'un couloir... Jamais elle n'avait été faible au point de craquer ainsi et d'en oublier toute autre considération. Elle ne savait pas comment Malefoy l'avait trouvée et ça n'avait pas d'importance. Tout ce qu'elle savait c'est qu'il en serait fini de sa réputation à l'heure actuelle s'il ne l'avait pas ramenée chez lui. Hermione préférait encore qu'on la regarde avec une sorte de révérence plutôt qu'on la prenne pour une folle.
Malefoy avait bien agit de cette manière mais surtout, il avait agit avec courage. C'est en tout cas l'impression qui restait dans le coeur d'Hermione alors qu'elle se disait qu'il aurait très bien pu la laisser seule dans ce couloir. Mais non, il avait mis de côté son éducation, ses valeurs, ses propres sentiments peut être pour lui venir en aide.
Il l'avait aidée. Délibérément. Certes, il était resté Malefoy, cynisme et ironie lui collant à la peau. Hermione sorti comme une automate de la douche, plongée dans ses pensées. Elle s'essuya rapidement, passa le premier vêtement qui lui tomba sous la main et alla s'enfouir dans les couvertures chaudes et accueillantes de son lit.
Hermione bâilla longuement. Curieusement, elle se sentait bien. Comme vidée de tout ce stress, toute cette énergie négative et cette déprime qu'elle avait accumulée pendant la semaine. Emmitouflée dans ses couvertures remontées jusqu'au menton, elle se demanda comment un tel changement avait pu avoir lieu. Quand précisément son désespoir et sa douleur, sa honte et son mépris d'elle-même avaient disparus. Avant de sombrer dans un sommeil réparateur, quelques souvenirs qui lui semblaient déjà extraordinairement lointains lui traversèrent l'esprit. Une personne ne lui devant rien, ne l'aimant pas même, venant à son secours. Lui préparant le repas. Remontant la couverture sur ses épaules alors qu'elle squattait sur son canapé. Draco Malefoy. Il avait fait tout ça pour elle.
« - Je crois que j'ai besoin de lui, songea Hermione,en sombrant dans les bras de Morphée.
Dimanche 18 janvier
Le dimanche arriva bien rapidement et Hermione fut heureuse de pouvoir passer une journée au Terrier, qui lui ferait oublier ses malheurs. Elle arriva donc en avance et fut joyeusement saluée par Mme Weasley. Elle lui appris que Ron était rentré la veille de Russie, assez tard, pour pouvoir passer le dimanche avec eux.
- Ron dort encore, tu peux aller secouer cette marmotte ! s'amusa la mère de famille.
- Doucement quand même, il a pris de sacré muscles depuis que son équipe a commencé l'entraînement, acquiesça M Weasley, en saluant Hermione à son tour. Dis moi, Hermione, tu connais quelque chose aux télécolandes ?
- Heuuu
- Arthur, laisse la donc tranquille ! le réprimanda son épouse. Hermione a du avoir une grosse semaine, c'est pas le moment de l'embêter !
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Guéris moi
RomanceLa guerre est finie, elle devrait être heureuse, elle a tout pour. Pourtant, Hermione s'enfonce dans une dépression jour après jour, sans que ses amis ne voient rien. Tous se laissent berner par son bon jeu d'actrice. Tous sauf un. Le dernier auquel...