Mardi 17 février
Draco ferma la porte de son appartement. Il resta longtemps, très longtemps, immobile et adossé à cette porte. Qu'avait-il fait ? Qu'est qui lui était passé par la tête pour qu'il accepte une chose pareille ? Il allait se faire interviewer avec Granger sur leur prétendue amitié ! Ce n'était même pas de l'amitié ! C'était juste une chose bizarre, qui les poussaient l'un vers l'autre alors que, pour être tout à fait honnêtes, ils ne s'aimaient pas.
Draco se doutait que la vision qu'avait Granger de la situation était différente. C'était une Gryffondor, quelqu'un qui avait foi en l'espèce humaine Il savait qu'elle ne pouvait pas lui pardonner la lâcheté dont il avait fait preuve à Poudlard. Mais il savait également qu'elle était prête à lui laisser une seconde chance.
Draco se prit la tête entre les mains. Il ne savait plus quoi faire, il ne se reconnaissait plus ! Et s'il se trompait sur toute la ligne ? Peut-être que Granger allait le lâcher au dernier moment et révéler à quel point il était faible et débile pour se venger de ces années à Poudlard !
Après tout, personne ne lui avait jamais tendu la main. Personne ne lui avait laissé le choix. Pourquoi est-ce que ça changerait maintenant ? Alors qu'il n'avait plus rien à offrir ? Ni fortune, ni renommée, ni avenir, ni relations ?!
Il sursauta quand un hibou frappa vigoureusement à sa baie vitrée. Draco hésita un instant puis, devant l'insistance de l'oiseau, se décolla enfin de la porte. Il ouvrit la baie vitrée, le hibou se posa sur son bras pour lui permettre de récupérer la missive. Dès que Draco l'en eut débarrassé, il s'envola et disparu rapidement.
Le jeune homme déplia un tout petit morceau de parchemin. L'écriture était maladroite et il eu du mal à la reconnaître.
Ca me fait drôle aussi. S'il te plaît, ne te morfond pas pour ça. Moi aussi je t'expliquerai. Je ne suis pas prête maintenant, c'est tout. On fera cette interview et qui vivra verra. On se voit en cours.
Granger. Comme si elle avait compris que c'était le moment de lui apporter la preuve que tout cela était bien réel. Draco comprit ce que son message, aussi sibyllin soit-il, signifiait. Il referma la main sur la missive, qui se chiffonna entre ses doigts. Comment faisait-elle ça, il n'en savait rien.
Mais il fallait qu'il tente. Il fallait qu'il se raccroche à cet espoir infime que représentait Hermione. Même si ça lui faisait mal de l'admettre car c'était reconnaître qu'il était au fond du gouffre
Draco se posa à son bureau, sortit plume et parchemin. Si une interview d'eux deux allait paraître, autant qu'il prévienne sa mère. Narcissa avait son caractère contradictoire, ses croyances et son éducation qui s'affrontaient parfois. Mais elle était tout ce qui lui restait. Et Draco se devait de la prévenir qu'officiellement, il allait être ami avec Hermione Granger.
Hermione regarda son hibou s'envoler, avec la petite note qu'elle avait griffonnée à Malefoy. L'avantage, quand on est sous potions antidépresseurs et sous anxiolytiques, c'est qu'on ne ressent plus rien. Et l'angoisse qui aurait dû étreindre Hermione était absente.
La peur aussi. La peur d'avoir fait une bêtise, d'être allé trop vite, d'attendre plus de Malefoy que ce qu'il n'avait à offrir Ca aurait été normal de ressentir tout cela. Mais elle se sentait vide, détachée du monde. Comme si plus rien ne lui importait.
Elle songea à ce que le jeune homme lui avait confié. Au courage qu'il fallait avoir pour en parler. A ce qu'elle même avait sur le cur et qu'elle n'avait jamais osé confier à qui que ce soit.
Hermione soupira. Il était trop tard pour se poser des questions maintenant. Elle s'installa sur la table de la cuisine et s'empara d'une plume. Ron avant tout. Puis Harry, Ginny, Neville, Luna et les autres. Il fallait qu'elle les prévienne pour l'interview.
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Guéris moi
RomanceLa guerre est finie, elle devrait être heureuse, elle a tout pour. Pourtant, Hermione s'enfonce dans une dépression jour après jour, sans que ses amis ne voient rien. Tous se laissent berner par son bon jeu d'actrice. Tous sauf un. Le dernier auquel...