Vendredi 30 janvier
Magnifique. Juste magnifique. C'est la seule chose qui m'ait frappé à cette séance de boxe. J'ai appris les rudiments à Granger puis je l'ai laissée quelques minutes pour écrire à ma mère. Quand je suis revenu, elle passait sa rage sur le punching ball. Car c'était de la véritable rage. Je ne sais pas d'où elle la tient mais c'était impressionnant et j'ai dû la porter pour l'éloigner du sac.
Elle est bien trop légère d'ailleurs J'ai pris ses poignets qui tremblaient entre mes mains. Ses cheveux étaient ébouriffés comme une crinière autour de sa tête. Ses yeux brillaient d'un feu bien différent du vide que j'y observe ces derniers temps. Son visage reflétait à la fois la force et la vulnérabilité. Son attitude était celle de la guerrière, pieds fichés dans le sol, inébranlable et tellement digne.
Je n'ai jamais aimé Granger. Miss je sais tout. Je ne la trouvais pas jolie, ni intéressante et elle avait tous les défauts de la bonne élève. Et puis être soumise ainsi à Weasley, c'était –c'est toujours je crois- d'un ridicule... Je ne crois pas l'aimer beaucoup plus maintenant. Je ne sais pas. Mais je dois avouer que vendredi dernier
Magnifique. Elle était magnifique.
Mercredi 4 février
(rappel de la fin du chapitre 6) Une crise de larmes la cloua presque au sol et elle prit sa potion anxiolytique pour soulager sa douleur. Les effets secondaires se faisaient déjà sentir et Hermione passa la soirée dans un brouillard relatif. Les émissions à la radio, toutes semblaient s'être données le mot pour évoquer les jeunes talents, la faisaient déprimer. Les séries télé lui donnaient l'impression d'avoir une vie terne et sans intérêt. Elle fini donc par se caler au lit, alternant entre pleurs et des moments de somnolence.
Enfin, la jeune fille s'endormit mais son sommeil fut peuple de cauchemars.
Le réveil d'Hermione sonna. Une fois, deux fois, trois fois La jeune sorcière le chercha à tâtons puis l'éteignit. Elle rapprocha la couverture moelleuse et chaude le plus près possible de son visage. Elle avait cours. Il fallait qu'elle se lève. En plus, le TD d'anatomie, c'était important.
"- A quoi bon ? s'évertua une petite voix dans sa tête. Tu n'y vas que pour passer le temps."
Peut être mais elle apprendrait à aimer.
"- Ca fait six mois que tu te dis ça, sois honnête envers toi même"
Il lui faudrait rattraper les cours.
"- Arrêtes, tu t'en tapes complètement !"
Hermione serra davantage la couverture autour d'elle. Pourquoi fallait-il que ce dialogue se répète sans cesse tous les matins ? Avant, elle sautait hors de son lit. Avant, elle était d'excellente humeur, même à l'aube. Avant Jamais elle n'aurait sciemment séché des cours. Pourtant c'est ce qu'elle fit ce jour là, comme tant d'autres avant. Elle se rendormi et n'émergea que vers onze heures.
Hermione se leva, un peu hébétée et enfila son peignoir. Elle traina les pieds jusque dans sa cuisine-salon et resta à contempler la cafetière que ses parents lui avaient offert lorsqu'elle avait aménagé dans son minuscule studio, le temps qu'assez de liquide soit produit pour remplir une tasse.
Puis, elle avala ses deux potions du matin et alla se poster à sa fenêtre, les deux mains sur la tasse pour se réchauffer. Il pleuvait. De grosses gouttes ruisselaient lentement sur la vitre. Le paysage n'était que brume, gros nuages gris et pluie. Terne. Aussi terne que sa vie. Les épaules d'Hermione tremblèrent d'abord doucement puis de plus en plus violement. Avant qu'elle aie le temps de s'en rendre compte, les larmes dévalaient ses joues.
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Guéris moi
RomanceLa guerre est finie, elle devrait être heureuse, elle a tout pour. Pourtant, Hermione s'enfonce dans une dépression jour après jour, sans que ses amis ne voient rien. Tous se laissent berner par son bon jeu d'actrice. Tous sauf un. Le dernier auquel...