Pari // Muke

Chapitre 11

NDA- Chapitre assez long, 1900 mots :) (Pour moi en tout cas, qui fait pas plus de 1000 mots habituellement). Bonne lecture!
:3 <3

Je pris un grand souffle et essaya de me détendre.

- Veux-tu la version courte ou la version longue de l'histoire?

Il me toisa de ses yeux glaces un moment pour, je crois, évaluer mon état d'esprit et prit la parole.

- Celle qui te convient.

- Alors.. Ce sera la courte. Au pire, je te raconterai la longue plus tard, quand nous nous connaîtrons mieux.

Il hocha légèrement de la tête, semblant approuver mon choix.

- Pour faire court, c'est car quand j'étais jeune, il y avait seulement mon père qui m'appelait par mon deuxième prénom. Il était tout ce que j'ai toujours voulu être et je l'aimais plus que tout. Aussi, ma mère et les autres à l'école n'arrêtaient pas de répéter encore et encore mon nom. Ils savaient que je ne l'aimais pas et ils le répétaient à longueur de journée en me faisant du mal. Alors que les enfants de l'école me frappaient, quand ma mère était saoule en m'enfermait et etcétéra. J'ai changé mon nom comme ça pour toujours avoir une partie de mon père avec moi et pour oublier qui j'étais avant, mais les autres ont recommencés à utiliser Gordon comme insulte. À ce moment-là, je les ai détesté plus que jamais, car ils ont réussi à salir le nom que j'aimais, qui j'étais.

Il avait baissé les yeux quand j'avais commencé à parlé des élèves à l'école et ne les avait toujours pas remontés. Sa tête était basse, comme si il s'en voulait. C'est à ce moment que je me rendis compte de ce qu'impliquaient mes dernières phrases. Je venais carrément de lui dire qu'il m'avait fait me détester.

- Lu-Lukey?

Je lui pris la main doucement, essayant d'attraper son regard. Quand je réussis enfin, j'eus un énorme pincement au coeur. Ses magnifiques pupilles étaient bordés de larmes et laissaient paraître un sentiment de colère ou de dégoût. Peut-être un mélange des deux. Le voir si faible devant moi me déstabilisa énormément et je ne pu prononcer un seul mot. C'est lui qui prit la parole, une larme débordant de son oeil gauche.

- Ce qu'ils t'ont fait est horrible Mikey. Je suis dégoûtant, autant qu'eux et même plus! Un être ignoble, méchant et répugnant. Toutes les parties de ton nom sont magnifiques, Michael Gordon Clifford. Tu devrais toutes les aimer, car tu le mérite. Les cons dans mon genre n'avons pas le droit de salir un si beau nom que le tien. Garde la tête haute et soit fier de qui tu es.

Son monologue m'avait énormément touché. Si il savait à quel point je ne lui en voulait pas et que je lui avais déjà tout pardonné.

- Garde la tête haute aussi Lukey. Tu n'est ni con, ni dégoutant, ni horrible ou quoique ce soit d'autre. Et tu sais pourquoi tu ne l'es pas? Car maintenant, en ce moment même, tu regrettes ce que tu as fait.

J'aurais cru voir une immense douleur au fond de ses yeux, mais il la cacha si rapidement que je ne pu être sûr de rien. Intriguant. Il se reprit, s'essuya les yeux et proposa d'aller se coucher.

[...]

- Bonne nuit Lucas.

- Bonne nuit Mike.

Il ferma la lumière et s'approcha du lit à tâtons. Nous n'étions tous deux qu'en boxer, mais je ne crois pas que cela dérangeait l'un de nous, à vrai dire. Il arriva au lit et se coucha de son côté. Nous fûmes obligé de nous placer en une sorte de position cuillère, sans se toucher, pour entrer correctement dans le lit et être confortables. Le séjour risque d'être intéressant.