L'humiliation

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Rentré chez moi, je m'écroule sur mon lit. Tout ça pour quoi ?, je ne suis même pas capable de me souvenir de mes agresseurs !

Je regarde mes messages pour me changer les idées, j'en ai un de Diana, elle me dit :
« coucou, okai merci. Sinon ça va toi ? ».
Je lui réponds :
« Je viens de finir leur interrogatoire à la con ! Je ne reconnais plus mes agresseurs donc sa ne sert à rien. Ils courent toujours et ils ont peut – être violés d'autres femmes. Ils doivent payés pour ce qu'ils ont fait mais les gendarmes se foutent royalement de se qu j'ai subis».

Elle me répond quelques minutes plus tard :

« Ne t'énerve pas, sa ne sert à rien. Ils cherchent à nous faire taire ! Viens chez moi demain. »

« Pourquoi cherchent t-ils à nous faire taire ? d'accord »

« Je t'explique tout ça demain ».

Notre discussion s'arrête là.

Je descend en bas voir ma mère :

- Maman j'ai pas trop le moral d'aller en cour demain. Je peux rester à la maison et en profiter pour aller poser quelques questions à Diana ?

- Si tu veux, je ne t'oblige à rien en se moment.

Je vais dans le bureau pour aller sur mon ordinateur. J'en profite pour aller regarder mes messages sur skype. Pas grand chose, tout le monde a prit des distances avec moi. J'ai juste un message d'une amie que j'avais rencontré sur un jeu, on se connait très bien mais on ne sait jamais vu car elle habite trop loin de chez moi. Je me couche, mon sommeil est tourmenté. Que voulait dire Diana en disant qu'ils cherchent à nous taire ? Et c'est qui le « ils » ? Encore trop de questions dont je n'arrive à en répondre à aucune.

Le lendemain matin, je me réveille à 7 h 40, prête pour aller voir Diana. J'arrive chez elle vers 8 h 25. On s'installe sur son canapé et la conversation commence directement :

- Il fallait sans douter qu'ils diraient ça...

- C'est qui le « ils » ? Je veux tout de suite mettre les choses au clair.

- Ces cons de gendarmes qui obéissent aux juges. Les juges veulent qu'on se taise. Sa leurs fais moins de boulot et puis quand tu ne sais plus ce qui t'es arriver pour ton viole c'est encore plus facile de te faire taire. Ils ont des réseaux et notamment certains gendarmes. Tu sais qu'il y a 10% de femmes qui sont juges déjà ?

- Non je ne savais pas...

- Je peux juste t'aider en te donnant le numéro d'un avocat qui sera t'aider.

Je rentre chez moi. Mes agresseurs ne peuvent pas s'en tirer comme ça !

Le lendemain, je vais en cour. Je m'habille d'un pull avec motifs, d'un pantalon bordeaux et j'accessoirise tout ça. Ce que je vois me rend en dehors de moi ! Il y a un graffitis sur le mur à côté du portail qui dis : Sophie la grosse pute c'est fais violé. Je n'en crois pas mes yeux, les personnes passent derrière moi en riant et en me sifflant. J'entends même des « oh la pute ! ». La rage gronde en moi. Je me retourne l'esprit pour émettre une hypothèse de qui pourrait avoir écrit ça et là un nom me vient en tête : Erwan ! C'est le seul du lycée qui connais mon histoire !

Je le vois dans la cour du lycée, je m'approche de lui et je lui dis en pleurant et en criant :

- Alors tu as fais ça parce que je t'ai largué comme une merde ! Tu n'es qu'un lâche ! Tu vois toi et moi c'est finis, ne m'adresse plus jamais la parole !! Pauvre pommé, va te faire !!

Je me retournes et sors du lycée, je décide de ne pas aller au lycée pour le reste de mes cours. Qu'elle misère je suis en train de vivre, tout le monde me lâche ou me trahi ! Un cauchemar ! C'est un cauchemar ! Et comment moi, une adolescente de quinze vais je pouvoir supporter ça ?

J'arrive à ma maison, je ne veux pas raconter ce qui vient de se passer à ma mère. Je sèche mes larmes comme je peux. Je vois ma mère et Pierrot. Il me fais un grand sourire et me dis :

- Bonne nouvelle Sophie, j'ai fais mes petites recherches avec ce que tu m'a dis dont tu se souvenais...

Oui, il m'avait demandé de m'écrire tout mes souvenirs dans les détails de mes agresseurs quelques jours plus tôt.

- Et j'ai retrouvais un de tes trois agresseurs !

- Va y passe.

- Tiens je te la donne, et moi je dois y aller. Salut les poulettes !

Je monte dans ma chambre, jettes mon sac contre le mur et saute sur mon lit. Je déplies le papier. Une seule chose m'interpelle, le nom ! Et je le connais !! 

La reconstructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant