Présentation

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Je m'appelle Sophie. J'ai aujourd'hui dix-sept ans. J'habite en France, à Lyon plus précisément. Je vis avec ma mère dans un petit appartement depuis ma naissance. Je suis assez grande, brune avec les yeux bleus. J'étudie dans un lycée à 25 minutes de chez moi.

J'aime lire, oui je lis beaucoup. Quand j'ai un peu de temps devant moi, je me mets à la lecture. Elle me permet de rêver, de me cultiver, de m'évader, de voyager à travers le monde. 

J'adore faire du sport, c'est différent mais quand on y pense il y a beaucoup de point commun avec la lecture. Le sport me permet de me vider l'esprit, de sortir prendre l'air, respirer un peu d'air frai, me déconnecter pendant quelques heures.

Si je devais décrire mon caractère en quelques mots ... hum je dirais colérique, curieuse, nerveuse, rêveuse ... Il n'y en a pas d'autres qui me viennent à l'esprit pour l'instant.

Question famille, oui j'en ai une enfin pas tout à fait puisque je ne vis qu'avec ma mère. Elle travail dans une vulgaire épicerie à deux rues de chez nous. Ma mère n'a, vous pouvez le deviner, effectivement pas beaucoup d'argent... même très peu. Nous habitons dans un minuscule appartement avec quatre salles : la cuisine, le salon et la chambre de mes parents, la salle de bain et pour finir ma chambre. Elle me ressemble et me définit : simple et sans chichis.

Je suis fille unique, et oui ma parents a déjà du mal avec un enfant alors deux, je vous laisse imaginer! Je ne sais pas si je voudrais un frère ou une soeur. Pour qu'il ou elle souffre? Pour qu'il ou elle ne soit pas heureuse? Ma mère n'est pas prête pour avoir un deuxième enfant. Il faudrait déjà qu'elle arrive à faire le deuil de mon père... Oui il fallait bien qu'il arrive dans l'histoire, lui. J'en parlerais plus tard mais beaucoup de gens croient que je souffre à cause de lui, ils ont tords. Ma mère, elle en souffre. Elle souffre de cette solitude qui la ronge, de son isolement. Elle ne cesse de se cloitre à la maison ou dans son épicerie pour pleurer en cachette.

Ma situation amoureuse? Un échec. Mes quelques rares copains que j'ai eu, c'était quand j'étais en primaire. Autant vous dire que ce n'était pas des relations sérieuses.

Mes amis? Ils ne comptent sur les doigts d'une main et c'est mieux comme ça. On dit que c'est dans les moments difficiles que l'on sait qui sont vraiment ses vrais amis. J'en avais pas mal en primaire et quelques uns au collège mais dés le début du lycée ils m'ont tous lâcher. Ils faut les comprendre, ils ne voulaient que je leurs nuise leur réputation.

Le lycée... Une horreur de plus, je n'écoute plus les cours depuis longtemps. Les professeurs me détestent et font tout pour me mettre une salle note. Ils ne valent pas mieux que les élèves à vrai dire. Ils me jugent sans me connaitre en me traitant d'hautaine et d'égoiste. Pourquoi? Tout simplement parce que je ne veux pas aider ces pétasses de ma classe. A quoi cela servirait que je les aide pour qu'au final, elles ne m'écoutent pas et elles me jugent comme elles l'ont toujours bien fait. Je ne dis rien à ma mère de tout ça, elle a assez de problèmes comme ça à mon avis.

Mon cas n'est pas unique. Nous sommes des milliers de filles chaque année à nous sentir sales, honteuses, souillées. La plupart d'entre nous n'évoquent jamais ce qui leur est arrivé et préfèrent se taire. Elles font comme si ce n'était pas grave. Elles baissent la tête et poursuivent leur chemin. C'est ce que j'ai, au début. J'avais honte.

Difficile de raconter une humiliation sans se salir, salir sa famille, son avenir. Difficile de décrire ce qu'on voudrait fuir à jamais.

trouver les mots justes, se replonger dans un passé qui blesse... Pas facile de raconter ce genre d'histoire. On craint toujours que les gens ne nous croient pas, nous accusent de mensonges ou nous jugent. La peur est présente et elle nous dévaste.

On se sent si stupide d'avoir été abusée. Les vrais coupables le savent bien, eux. 

Contrairement à ce que je pensais, la violence entre un homme et une femme ne fait pas toujours de bruit. Parfois, elle s'immisce en douceur.

Si je raconte mon histoire, c'est pour briser d'autres silence que le mien. 

J'écris aussi pour me reconnecter à ma vie.

Je m'appelle Sophie. Je suis une fille parmi tant d'autres. Tout cela c'est passé il y a deux ans.

La reconstructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant