Le jugement

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Voilà, je me lève c'est l'heure du jugement ! Je m'habille simplement. Oui je stress un peu, en même temps je vais voir mes agresseurs. J'ai peur aussi de certaines représailles. Je vais enfin voir ceux qui m'ont anéantis. Comment vais je réagir? Est ce que j'aurais envie de les étrangler? De les fuir?

J'entre dans la salle, le juge est déjà là et mes violeurs aussi. Ils sont là ! Je m'assois sur un siège. Ce sera mon avocat contre le leur ! Je tourne légèrement la tête vers mes violeurs, je reconnais celui de mon lycée. Les deux autres m'ont l'air plus âgé, l'un a les cheveux bruns avec les yeux sombres et une légère barbe, et l'autre à les cheveux châtains. Le fait de les regarder me dégoute, je ne penser pas ressentir ce sentiment de colère en les voyant mais plutôt de peur.

Pendant les vingt premières minutes, nous expliquons notre version des faits. Mon viol, ce qu'ils m'ont fait, ou etc. Bien sur nous n'avons pas les mêmes versions. Pourquoi ne pas avouer leurs crimes?! Il fallait peut-être penser aux conséquences avant de me violer! J'ai tellement envie de leurs crier cela.

Leur avocat prend la parole. Il a intérêt à dire quelque chose de vrai! Oui je sais, je suis un peu naïve de croire que leur avocat va sortir "Mes clients ne disent pas la vérité".

- Monsieur le juge, mes clients nient ce viol. Je ne pense pas qu'on devrait croire une fille de quinze ans qui commence à peine son adolescence.

Cela m'insupporte, comment ose t-il dire cela ?! Je me lève brusquement et commence à leurs crier dessus :

- Et qu'est ce que j'y gagne moi ?! Vous croyez vraiment que je serais ici à l'heure qu'il est si je n'avais pas été violer ?! Que je gaspillerais mon temps ici ?! Non monsieur le juge, je me bats !!! Je me bats pour que ma vie est un sens ! Pour essayer de me reconstruire ! Pour que tout c'es...

Je n'ai pas le temps de finir que je sens que quelqu'un me pousse sur mon siège, c'est mon avocat. Il met son doigt devant sa bouche pour me faire comprendre de me taire .

Mon avocat essaie de rattraper ce que j'ai dis :

- Mes excuses monsieur le juge, ce qu'elle veut dire c'est que ce qu'elle subit en se moment est éprouvant et difficile.

Le juge prend alors la parole :

- La séance est levé pendant quelques minutes.

On sort de la salle, je suis en colère. Je vais au toilette pour me rafraichir le visage. Je dois souffler deux secondes. Je retourne m'asseoir sans parler. Les juges arrivent peu de temps après.

- Avec le témoignage de Mademoiselle Smaule (J'ai inventé, je préfère vous prévenir) et d'un autre témoignage qui souhaite rester anonyme...

Un autre témoignage ?... Oh ! Mais c'est Diana. Sa ne peut être qu'elle ! Elle m'avait dis que elle ne voulait plus se mêler de tout ça.

Pendant que je réfléchissais à qui pouvait avoir fait un témoignage anonyme, je n'ai pas entendu la fin du discours du juge. Je me retourne, ma mère me soute dans les bras et larmes de joie.

- Maman, ça va ? Qu'est ce qu'il se passe ?

Elle se stoppe, me regarde ébahis et commence à partir dans un cris de joie, toujours les larmes aux yeux. Oui, à ce moment là on aurait dit une folle.

- Ils sont condamnés ma chérie !!! Je te l'avais dit que ton calvaire allait se terminer.

Le temps que cette information me monte au cerveau, j'ai eu un grand temps de réaction. Mais je ne tarde pas à sauter de joie, et à mon tour pleurer de joie. Voilà, ils ont enfin payer ! Je me sens libéré d'un poids. Il me reste juste un seul problème un réglé maintenant : Erwan. Il me manque tellement !

Erwan... il a su voir ce mal en moi être et cette peur permanente, je me suis confié comme s'il était moi, comme s'il pouvait tout comprendre, il m'a fait me sentir bien. Avant j'avais peur de ne plus pouvoir aimer, peur d'avoir un coeur de pierre, peur de ne pas être respectée. Je me trouvais moche, je n'avais plus confiance en moi... mais la présence d'Erwan a tout changé.

La reconstructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant