Péripétie #9

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J'ai de la difficulté à vivre le moment présent parce que je me pose beaucoup de questions : beaucoup trop de question. Cela n'arrête pas de tourner dans ma tête et les mots défilent tels les paysage sur l'autoroute. Je suis très consciente que le monde parle trop et que je devrais surement «fermer mon clapet», mais j'en ai pas envie, j'ai envie de parler et de raconter ce qui m'es arrivé parce que je peux peut-être sauver des vies. Parce que moi, j'aurais aimé que quelqu'un d'autre trouve les bon mots pour mettre sur les émotions que je ressentais et que je ressens encore. Alors non, je ne me la fermerais pas. Je vais me mettre au centre de scène, au milieux des spotlights si il le faut et je vais crier, crier mon histoire pour être entendu et être comprise. Je me pose trop de questions peu importe la situation : que je sois en train d'écrire mes pensés, dans la douche, ou même en train d'essuyer de la vaisselle. Je me demande pourquoi, comment et je joue au «et si». J'essaye de comprendre comment et pourquoi je suis arrivé ici, si j'ai fait les bons choix, si j'aurais pu faire mieux. C'est certain que ma vie aurait pu être plus rose et moins noir, mais est ce que je veux être cette version de moi même plus rose ? J'aime ma noirceur, car elle a permis de faire celle que je suis maintenant. Je suis forte. Certes j'ai un grosse carapace impossible à briser, mais je suis confortable dans mon malheur, dans la noirceur de la nuit parce que ça me permets de voir les étoiles, ça me permets de rêver à une vie meilleure. C'est tellement difficile d'aller dans la lumière quand la seule chose qu'on a connu c'est le noir. C'est plus facile de se faire mal que d'essayer quelque chose de nouveau à cause de la peur : la peur d'échouer. Et si j'avais échouer ma vie ? Aie, ça fait mal cette question parce qu'elle remets trop de chose en question. Honnêtement, ça fait plusieurs mois que je travaille et cette été, j'ai envie de vivre au jour le jour parce qu'un ami m'a dit « la vie est trop courte pour regretter alors arrête de rester bloqué sur le passé et avance pour vivre et respirer». Alors c'est ce que je vais essayer de faire : respirer et vivre. Je vais me donner le droit de sourire, de rire et d'avoir du plaisir sans craindre pour mon future : il arrivera ce qu'il doit arriver. C'est mon destin de vivre. 

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