XI.
J’emmerdais cette voix autant que je l’aimais.
Il me hantait. C’était encore un de ses rêves irréalisables sur lequel je me languissais virtuellement.
Mais quand j’ai ouvert les yeux, il se tenait véritablement devant moi. En parallèle, collé à l’autre colonne du mur en briques. J’ai détourné les yeux et j’ai commencé à marcher dans l’allée délimitée par de courtes haies. Il était toujours dans mon sillage.
—Tu m’as suivie ?
Je préférais répondre à une question par une autre. Ça n’aurait pas été cool de lui avouer que je l’aimais et que je désapprouvais son mariage.
—Ça m’a inquiété que tu te sois enfuie de la sorte.
Et pourquoi donc ? Pourquoi s’inquiéter pour moi comme un prince à la rescousse si tu vas te marier à une midinette à la perruque parfaite ??
—Tu vas faire attendre ta fiancée, l’ai-je regardé en arrière.
Il a commencé à marcher près de moi, de sorte à ce qu’on soit au même niveau. Je me suis un peu éloignée, je ne voulais pas qu’il entende mes battements de cœur – même si je savais pertinemment qu’il n’en était pas en mesure.
Il a inspiré en levant la tête, puis il l’a secoué, décontenancé.
J’ai continué à jouer à l’indifférente. Alors que ça me peinait.
—Elle est très jolie. Mes félicitations.
—Je ne sais pas si je dois te dire merci.
J’ai levé les yeux sur lui. Il fixait le sol, les mains dans ses poches, il a soupiré.
—Je n’aime pas Kati. Pas comme un homme se devrait d’aimer une femme qui le mérite.
Comme moi ?
Je me suis arrêtée quand nous sommes arrivés au rond-point d’un bassin à nénuphars munie d’une fontaine qui semblait vouloir projetée ses eaux jusqu’à la lune.
—Pourquoi te marier alors ?
J’ai préféré fixer le bassin que de le regarder. Le fait qu’il n’aimait pas Barbie Kati ne changeait rien au fait qu’il s’y mariait toujours.
—Tu te souviens quand je t’ai planté prétextant à une affaire de famille, au café ?
Je l’ai dévisagé.
—Tu ne m’as pas planté.
—Tu t’en souviens, oui ou non ?
Évidemment, je n’ai pas cessé de penser à toi après !
J’ai baissé des yeux.
—Oui.
Il s’est posté près de moi, installant confortablement ses yeux dans les miens. Sauf que ce n’était pas confortable pour moi. J’étais relativement amoureuse de ses yeux, amoureuse de lui.
—Eh bien… mes parents ont voulu me consulter au cabinet de notre avocat.
J’ai repensé à Liam. C’était tellement étrange que nos vies soient autant liées. Austin et moi connaissions les mêmes personnes. Miles, Liam…ils étaient des personnes clés dans nos vies.
—Ils m’ont dit que je pourrais facilement accéder à l’entreprise. Et que Kati pourrait me seconder, dans la filiale. Elle était associée avec mon père, jadis. Ça ne me posait aucun problème. Kati était une bonne amie à moi et elle pourrait m’expliquer les divers rouages de l’entreprise.
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BREF, j'ai une touche !
RomanceBritney Andrews vit à New York dans un fabuleux loft en collocation avec sa fidèle meilleure amie de toujours. Tout à l'art de lui réussir. Côté, boulot, c'est le top. Elle est entourée d'amis adorables, est belle, à tout pour plaire mais...n'a pas...