BREF, j'ai une touche !

[ PARTIE II ] Chapitre 8

—Whoa.

Bienvenue à Bitchland.

Je vous promets que pour mon plus grand bien à Miles et moi, j’aurai vraiment souhaité que nous soyons à la plage, avec des marchands de glace, des cerfs-volants et une poignée de sable dans les cheveux. 

Mais quelle serait la différence avec des femmes en bikinis et celles qui se trémoussaient sur scène ??

J’avais parlé d'un bar ? Mes excuses. C’était plus que ça. Nous avions été jetés dans un univers complètement parallèle, croyez-moi. Etant la plus choquée, j’ai préféré rester en backstage pendant que les garçons lessivaient au premier rang et appréciaient leur show gratis. 

Au lieu de les imiter, j’ai entrepris de visiter du regard les lieux. Hosborn n’avait rien laissé au hasard, tout était parfaitement luxueux. 

Vous vous rendez compte, du luxe pour de la bêtise ? 

L’endroit était similaire à un mini palais, avec un peu de mélange de théâtre, on se croirait à la Comédie Française en France. 

C’était sidérant, Karl faisait profiter ses clients d’une sorte de représentation théâtrale. 

Excusez-moi, une représentation prostituthéâtrale. 

L’endroit sentait la rénove à plein nez.

Etant donné le passé de Times Square, c’était sans doute une vieille épave qu’Hosborn s’était appropriée. La salle était éclairée par des millions de projecteurs de différentes couleurs. Et avec la démo des filles qui se prélassaient tranquille sur scène, on pouvait sacrément rapporter des tas et des tas de cash. On se croirait vraiment dans un pharamineux cabaret, c’était flagrant ! Le vaste endroit était rempli de balcons aux sièges rouges flamboyants et il y avait même des balcons plus privés que d’autres — ceux-ci étaient bien plus proches de la scène et l’on pouvait donc s’enthousiasmer du spectacle. 

Le parterre évoquait un large tapis rouge de stars. J’étais complètement filoutée. 

Le show terminé, je retournai sur mes pas afin de rejoindre les garçons. Mais à en voir, les strip-teaseuses ici accumulaient les shows. 

La prochaine vague de musique m’a complétement statufié. Les grosses baffes sans doute posées derrière les rideaux faisaient parfaite affaire. Si je n’ai pas de troubles auditifs, ils peuvent se considérer comme sauver, ce son était bien trop fort ! 

Même-moi, je ne mets pas ma musique aussi fort.

Trois brunes étaient en train de répéter en robe de chambre. Robes qui ne tarderont pas de tomber d’une minute à l’autre…

Bon, pour dire la vérité, je m’attendais plus à des femmes glissant sur des barres métalliques et claquant des talons sur un sol en résigne super soigné. Elles assuraient parfaitement leurs rôles avec leurs pas de danses hallucinants. 

Tout restait dans le contexte.

Désir.

Envie.

Pression.

Pression, parce que Sean se retenait de garder le contrôle. Mais un mec ne résiste que durement quand on strip-tease à quelques picomètres de son nez. 

Oui, là, j’en suis certaine, il vient de se lécher les babines.

Je répète : Pa-thé-tique.