XV.
On s’est garés juste près de LENNY’S, juste en face du New York Post. C’était les seuls environs où on avait la chance de trouver une place où s’garer.
Bref, on a tourné en bourrique et remontés les avenues.
Cette idée pourrie de stationner la voiture d’Austin à perpète pour arriver à destination (une boutique de fleurs), n’a pas empêché le fait qu’on s’est quand même bien marrés durant le parcours. D’habitude, se moquer des gens (bizarres) n’est pas de mon genre. Mais je sais bien que, même vous, enfants bien éduqués, personnes civilisées et individus respectueux êtes de l’ordre de ceux qui prennent un malin plaisir à se narguer du reste de la société.
Je jure sur mes sacs Versace, qu’Austin est pire que moi quand il s’agit de plaisanter. Je dois admettre que la majorité de nos fous rires étaient justifiés. Mais ce serait un mensonge, en vérité. Car nous n’avons pas systématiquement été incités à badiner.
Une fois dans l’entreprise florale, nous nous sommes ressaisis. Une vendeuse s’est vite fait de nous intercepter alors que nous arrivions.
Sourire pathétique, fringuée comme une merde, elle a lancé :
—Bienvenue !
Austin a souri.
—Bonjour, nous voudrions recourir à vos extraordinaires services. Vous faîtes la déco pour les mariages ?
Elle a approuvé.
—Oui, tout à fait.
Elle a arrangé quelques bouquets sur les présentoirs à côté d’elle avant de nous scruter de nouveau :
—Vous voulez quelque chose de spécifique ? a-t-elle sollicité en replaçant une mèche.
Elle avait largué ça en balayant son regard d’Austin à moi. Regard un peu osé et impatient.
Austin a baragouiné un instant :
—Hum…
Quoi de plus normal. Les mecs, les seuls bouquets qu’ils connaissaient étaient des roses. Mais l’autre gouge n’a pas trouvé mieux que d’enfoncer la sagaie. Si vous aviez vu comment elle le dégustait du regard !
Non mais quel culot de dingue. Austin, il était à moi. Pas à elle.
Austin s’est tourné vers moi – appel SOS :
—C’est toi la pro. On a besoin de quoi ?
J’ai soupiré. Si c’était moi qui me mariais, j’aurais choisis des…
—Des Lys. Ce serait extra, ouais. Roses et blanches.
Elle nous a prié de la suivre et nous l’avons suivie jusqu’à un présentoir puis elle nous a défiés d’un regard souriant.
—Drôle d’idée d’emmener sa Valentine choisir des fleurs. Deux jours avant la fête des amoureux.
La mâchoire d’Austin s’est décrochée et il a éclaté de rire.
—Vous faîtes erreur, nous sommes simplement amis.
J’aurai aimé qu’on me roule sous un bus.
—Ouais, ai-je lancé en cachant ma déception. Des amis. Ni plus ni moins.
—Ah, a fait la femme. Dommage.
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BREF, j'ai une touche !
RomantizmBritney Andrews vit à New York dans un fabuleux loft en collocation avec sa fidèle meilleure amie de toujours. Tout à l'art de lui réussir. Côté, boulot, c'est le top. Elle est entourée d'amis adorables, est belle, à tout pour plaire mais...n'a pas...