XIX.

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- Salut ! S'exclama Lou en pénétrant dans l'appartement.

Elle leva les yeux au ciel lorsqu'elle vit Jake au milieu du salon lui tendre les bras, uniquement vêtu d'un caleçon.

- Jake, pour l'amour de Dieu, tu ne veux pas foutre un falsar quand je suis là ? S'exclama-t-elle, presque désespérée. Si encore tu avais un beau p'tit cul à mater.

Comme elle s'y attendait, Jake s'approcha d'elle pour lui ébouriffer les cheveux et la chatouiller.

- Petite teigne aigrie, va !

Lou riait de bon cœur.

- Allez, va t'habiller un peu. J'ai pas envie de voir ton paquet s'agiter devant moi tout l'aprem'. Oh, et bonjour Deen.

Jake fit une petite danse qui obligea Lou à détourner les yeux.

- P'tit con.

Ce dernier se mit à rire à gorge déployée avant de rentrer dans le couloir menant à sa chambre.

- Alors comme ça, on mate les p'tits culs ? S'enquit Deen.

- Faut bien se faire plaisir avec les yeux, répondit-elle sur un ton taquin.

- Et le mien satisfait-il tes mirettes ?

- Ça se pourrait bien, répondit-elle mystérieuse. Plus que celui de Jake en tout cas.

Deen éclata de rire et rosit légèrement.

- L'admiration de mon postérieur t'es totalement autorisée alors.

- Parce que tu penses que j'attendais ton autorisation ?

Lou jouait avec le feu, elle le savait. Mais taquiner le jeune homme était trop plaisant. Deen s'amusait bien à faire la même chose alors pourquoi ne pourrait-elle pas faire pareil en cet instant ? Aujourd'hui, elle était d'humeur taquine.

Les derniers évènements les avaient rapprochés, en bien ou en mal, Lou ne savait pas encore. Mais elle était plus à l'aise avec Deen. Plus à l'aise et plus heureuse.

- Oh, des kiwis ! Je peux ?

- Bien sur.

- Super !

Lou se précipite dessus. Elle les tâta pour prendre le plus mur.

- C'est mon p'tit pêché mignon, expliqua-t-elle, en se resservant. Je peux ?

- Autant que tu veux.

Deen sentit que les kiwis allaient souvent être marqués sur la liste de course à partir de maintenant.

- Dis, au fait tu voudrais m'accompagner à l'aquarium ? Celui à Porte Dorée.

- Tu sais, si tu veux voir de la poiscaille, je peux t'emmener à Picard ou à Auchan.

- Mais ils sont morts là-bas ! S'indigna-t-elle. T'es pas drôle.

- Hé, j'ai jamais dit que je ne t'y accompagnais pas, princesse. C'est seulement qu'à Intermarché, ça serait gratuit de les admirer.

- Andouille.

- J'suppose que j'dois mettre un pantalon qui moule mon derrière sexy ? Blagua Deen.

- Andouille ! Répéta-t-elle pour la deuxième fois.

L'aquarium était à une demi-heure en transport. Ils avaient dû changer une fois de ligne. Comme tous les bâtiments parisiens, l'aquarium était impressionnant vu de dehors. Il n'y avait pas de queue, ils entrèrent rapidement.

« Loveur à deux balles. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant