Chapitre 1 (Corrigé)

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Ange

COCORICO !


Le coq. Ce fichu coq. Mais pourquoi n'est-il toujours pas mort ? Et pourquoi n'est-il pas vivant ? Je me relève de mon « lit ». J'ai mal au dos. Je repense à cette nuit où je l'ai sauvé. Je ne l'aie pas revu depuis. Il me manque. Depuis ce fameux soir où je l'ai rencontré, ma vie a radicalement changé, mais, depuis qu'il est parti, tout est redevenu comme avant. Mais il ne reviendra plus. Il est parti à tout jamais. Lui, la seule personne qui est au grand jamais voulu m'aider. Il est parti. Il n'avait pas de famille, pas de proches, pas d'animal de compagnie auquel s'accrocher pour la vie, pourtant, quand j'ai vu ce désir de vivre, j'ai décidé qu'à partir de ce moment, plus jamais rien ne me séparerait de cet homme avec cette soif de vie. Mais les rêves ne sont que des réalités qui nous blessent où que nous soyons. C'est pour cela que plus jamais je n'aurais de sentiment pour personnes. Il a su me faire changer d'avis un moment, mais, maintenant qu'il n'est plus là, je peux partir le rejoindre.

Je me lève et pars de mon « lit ». Je saute du clocher où j'avais élu domicile et déploie mes ailes. Elles sont aussi blanches que la neige sur le toit des maisons, aussi douces que de la soie, aussi belle qu'une rose qui éclot. Tous ces mots viennent de lui. C'est ce qu'il m'a dit, la première fois que je l'ai vue.

Je remonte en altitude, et pars vers l'endroit où je l'ai rencontré pour la première fois mais aussi la dernière.

Alors que j'arrivais à destination, je vois un petit garçon courir près de la côte. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que cet endroit est très dangereux ! Je me stabilise et regarde la scène qui s'offre à moi. Un autre homme plus grand - je dirai 19/20 ans - joue avec lui sous le regard de deux autres personnes beaucoup plus vieilles. Un homme et une femme - sans doute, leurs parents - assis dans l'herbe sous un chêne en feuilles. La femme s'est endormie sur l'épaule de l'homme qui lui contemple la femme avec un regard chaleureux. Regard que je n'ai eu que de lui.

Je reporte mon attention sur les deux jeunes façons et ce que je vois me fait extrêmement peur ! Le plus jeune des garçons se retrouve très près du bord, trop près et ce qui devait arriver, arriva. Le petit tomba de la falaise. L'autre garçon cria « LUCAS ! » pour que les deux adultes réagissent. Mais je fus plus rapide qu'eux. Je plongeai vers le bord de la côte juste au moment où tous crièrent « NON ! LUCAS ! ». Je vois le corps du petit plongé dans l'eau alors je fais pareil pour aller le secourir. Sous les flots, ma vision se brouille,mais s'habitue vite au rythme de la mer. Je recherche le petit partout et la voie en dessous de moi. Je nage jusqu'à lui et lui attache une de mes plumes dans ses cheveux. Son corps se met à scintiller mais pas le temps de voir le spectacle ! Je nous sors de l'eau à une vitesse hallucinante ! De toute ma vie, je n'ai jamais été aussi vite !

Je nous dépose, moi et le petit, très éloigné de la falaise pour éviter qu'il ne retombe dedans. Ses parents accourent vers nous et le prennent dans leurs bras. L'autre garçon court derrière eux me regarde. Quand je vois ses yeux, tous autour me semblent disparaître, il n'y a que lui, nous. Je me perds dans ses magnifiques yeux bleu/gris.

Je reste sans rien faire face à ce spectacle, mais la rudesse de cette nuit me retombe tout à coup dessus et je sombre dans la noirceur la plus totale

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Je reste sans rien faire face à ce spectacle, mais la rudesse de cette nuit me retombe tout à coup dessus et je sombre dans la noirceur la plus totale.

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