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J'trouve pas de médecin qui puisse enfin guérir mes maux et combien comprendront ces lettres derrière mes mots

Selem aleykûm ,

On était au mois de mars , il pleuvait souvent donc j'sortais encore moins que d'habitude , j'avais un rituel c'était d'aller voir Celia le vendredi après les cours vu qu'on étaient pas dans le même lycée on essayait de trouver des moments pour se capter un peu , elle m'apaisait beaucoup.
Elle connaissait à peu près tout des relations que j'avais pu avoir avec les gars , et c'est le genre de filles qui déteste les rats et les mecs de quartier en général , elle aimait pas Ali parce qu'il était comme moi , têtu et avec un sale caractère quand on s'embrouillait il allait souvent loin surtout quand il était khabta donc elle appréciait pas trop.
Je savais très bien deviner quand Ali était khabat parce qu'il m'appelait sur mon téléphone alors qu'en temps normal il se souvenait qu'il marche pas ,il me laissait des messages de paro et agissait le lendemain comme si de rien était , il savait pas extérioriser ses peines autrement que par la bedave et la tise , j'étais entourée que par des gens comme ça j'avais l'habitude alors je supportais sans pour autant fermer ma gueule.
Il se tuait au biz , il voulait jamais m'en parler clairement mais je le voyais sombrer petit a petit , c'était plus ce jeune de 19 piges avec de l'ambition c'était devenu un rat comme tous les autres et j'avais pas la sensation d'être assez forte pour l'aider vu que j'arrivais même pas a m'aider moi même.
Il avait été jusqu'en terminale mais pas jusqu'au bac , sans diplômes il commençait à croire de plus en plus qu'il y avait pas d'avenir pour lui chez les gens bien rangés , souvent il me disait

Moi c'que j'aime c'est le danger , les sensations de paro que ça me fait quand j'ai toute cette thune dans les mains

Tout le temps le même refrain il voulait changer et le lendemain le sheitan lui serrait trop la main.
Alors on s'embrouillait de plus en plus et on se voyaient de moins en moins , j'étais tombée dans le vice du love , j'pouvais pas l'abandonner , justement j'avais cette volonté de l'aider même si je doutais qu'il allait m'écouter.
Un après-midi il est venu me chercher on allait manger a macdo et sur la route on parlait pas trop je voyais qu'il était khabta j'en avais marre de voir ça. On s'arrête a un feu rouge et sur la file de droite y'a un keum en voiture qui s'arrête je tourne la tête juste pour voir qui c'est et le mec me regarde , Ali était concentré a faire je ne sais quoi alors je détourne vite le regard parce que j'me dis que si il voit ça il va partir en live. Un moment il se retourne pour me parler et il voit le mec me regarder il commence a péter un câble

Ali : tu crois j'vous ai pas cramer la ?

Moi : de quoi tu parle

Ali : arrête de m'prendre pour un con j'lai vu te fixer comme un chien la c'est bien que tu la chercher nan

Entre temps le feu était passé au vert hein
Moi : mais t'es sah la ? J'ai tourné ma tête vite fait il me regarde j'y peut rien

Ali : manque moi pas de respect sous mes yeux parce que j'vais aller loin Myriam par Allah

Moi : t'es complètement malade j'ai rien fais de mal alors commence pas a passer tes nerfs sur moi

Ali : ferme ta gueule c'est bon

Moi : j'vais rentrer c'est bon arrête toi

J'savais même pas ou on était j'voulais faire la meuf miskina

Il m'a pas répondu il continuait de rouler je le voyais qu'il était énervé mais j'savais pas quoi faire , j'arrivais plus a l'apaiser et c'était en train de me détruire encore plus.
Au bout de quelques temps on mangeait tranquille il a commencé a me parler comme si y'avait rien eu alors j'ai pas voulu en rajouter j'lai laisser faire

Ali : ça se passe les cours ?

Moi : oui hamdoullah ça va hein

Ali : ta intérêt fais pas comme moi

Moi : t'aurais très bien pu l'avoir l'que-ba !

Ali : j'sais pas..

Moi : arrête de te dénigrer comme ça quand tu parles sans être khabta ça se voit que t'en a dans le cerveau

Ali : mdr fais moi un câlin

Moi : mdr tu vires toi ou quoi

Ali : fais moi un câlin ta race la

Du coup je me suis détachée j'suis allée dans ses bras , c'était trop trop rare mais j'pouvais y rester l'éternité j'me sentais en sécurité.
Après être rentrée chez moi j'étais assez déboussolée , cette histoire commençait a me rendre malheureuse je le savais mais je fonçais tête baissée , je pouvais pas le laisser. Ma sœur est venue chez moi et elle voulait me parler d'un truc

Nora : j'ai croisé ma shab Mathilde elle m'a dit qu'elle t'a vu y'a pas longtemps avec un gars il avait l'air d'avoir la vingtaine c'est qui ?

Moi : bah.. Ça doit être Hicham (mon frère ) j'pense

Nora : hmm non justement fais gaffe a toi Myriam essaye pas de grandir trop vite et avec n'importe qui

Moi : commence pas a croire j'sais pas quoi ya rien du tout.

Dans ma famille ils aiment trop se mêler de ce qui les regarde pas et puis ça me rendait ouf les gens qu'allait répéter qui me voyait sah j'vois pas trop le but , mais au moins j'me suis rendue compte que ces temps ci j'étais plus trop discrète et que si mon frère ou même mes cousins me voyait avec Ali j'étais sacrément foutue à mes risques et périls.

Bonne lecture 🌹✨

Myriam : Le cœur a ses raisonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant