Myriam : Le cœur a ses raisons

Dernière partie.

Je n'ai pas combattu d'adversaire plus difficile que mon âme; une fois je perd, une fois je gagne. {Sufyan At-Thawri}

Selem aleykûm,

Le quotidien suivait son cours , nous étions désormais à un peu plus d'un mois de la rentrée , donc vous l'aurez compris il y'a quelques semaines.
J'étais sûre de mon choix , j'avais peser le pour et le contre j'avais essayer d'envisager un avenir mais y'a que le flou qui s'offrait à moi.
J'voulais arrêter de vivre dans l'espoir que tout finirai par s'arranger et qu'on serai heureux comme dans le monde tah les Bisounours.
J'ai passé mon temps a répéter que j'avais les yeux ouverts même trop sur toute la réalité de cette dunya, mais clairement j'ai cessé de les ouvrir sur le bien et le mal d'une relation à partir du moment où Ali a commencé à prendre une place dans mon cœur, avec du recul j'lui en voulais pas du tout j'ai compris que c'était pas la bonne sensation à ressentir, mais j'me sentais juste vide , un indéchiffrable néant dont je comprenais pas encore tous les sentiments.
Ce serait mentir que de dire que je l'aimais plus mais j'ai juste pris conscience qu'on avancerai pas , autant dehors tout nous unissait m'aurait poussé à le coller jusqu'à la fin d'mes jours autant à l'intérieur j'lai senti m'échapper dès le départ, Ali avait bel et bien sombrer, avant j'aurais tout essayer pour l'faire redescendre sur terre puis j'ai finis par accepter que j'y arriverai pas et que c'était pas mon rôle.
Ô combien je l'admire ô combien il hante parfois mes pensées, ce rajel est un vrai , il en existe plein entassés dans les cités , noircis par le hram et la haine il en existe des tonnes qui finiront par s'en sortir, ou pas.
Mais y'avait tout de même un tas de choses qui me raccrochait encore à lui; malgré le fait qu'il ai pu être infidèle le hafrit, il m'a jamais fais de mal volontairement , il a toujours été là une oreille attentive à qui j'pouvais parler, il m'a fais énormément de bien et j'ai gagné en maturité. L'imaginer là bas me faisait toujours mal mais dans le fond on s'habitue un peu trop peut être.
J'ai essayé de mettre des mots sur c'que j'ai pu ressentir mais ce serait jamais assez, j'me suis longtemps demander si j'aurais pas de regrets puis tout compte fait j'en ai pas, Al hamdûlilah je garde un œil lointain sur lui.
C'était le 13 juillet, y'avait un feu d'artifice le soir qui annonçait la fête du lendemain , j'y suis allée avec de la famille et arrivée la bas j'ai vu Sabri ( l'un des meilleurs potes d'Ali) , il était en voiture avec ses shabs juste en face de moi et quand j'lai vu ça m'a fait un petit choc, sah je m'y attendais pas ça m'a rappelé le moment ou ils m'ont raconté son jugement et ça m'a surtout rappelé qu'Ali était bel et bien plus là pour un bout de temps, lui enfermé à l'intérieurs moi dehors on étaient plus enfermés ensemble et ça m'a fait mal au cœur, d'autant plus que j'sentais les regards de Sabri sur moi j'voulais éviter c'qui avait un lien avec lui mais il était partout. Le lendemain donc le 14 juillet j'ai appelé Ali, une fois de plus, la dernière fois. Avant l'attentat de Nice. Allah y rahmek que les victimes reposent en paix in shâ Allah.

Bismillah

Ali : j'attendais même plus que tu m'appelle wAllah

Moi : hmm smeh j'étais dans ma werss tu sais très bien

Ali : oui comme d'habitude. Sinon ça va toi ou quoi ?

Moi : hamdoullah toujours et toi ?

Ali : hamdoullah, qu'est ce que t'a fais pendant tout c'temps?

Moi : je cogitais et j'tai pardonné fin j'ten veut même plus mais sah avec du recul j'ai pris conscience qu'on avancerai pas dans cette situation. Un peu moins d'un an à purger j'espère que tu sortiras "lavé" de cette merde, tu m'a toujours compris quand j'tai parlé je t'abandonne pas mais j'suis vide wAllah j'garderai un espoir que tu viennes un jour

Ali : nan j'ten veut pas tu sais très bien, c'est mieux pour toi , j'te sens chelou Myriam réveille toi oubli pas que les cours c'est important. Moi J'suis là tavu et on verra bien c'qui se passera