Salut, moi c'est Marine j'ai 19 ans, je suis esthéticienne depuis quelque mois, j'ai une chaîne YouTube qui ce nomme le petit monde de Marine où je fait des choses de fille (make up, je présente mon chat Kawaii (oui c'est son nom qui veut dire migno...
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Je m'appelle Marine, j'ai dix-neuf ans, je suis esthéticienne dans un salon dans le centre-ville de Paris. J'y travaille depuis quelques mois. J'ai aussi un autre travail à côté de celui-ci, je suis Youtubeuse. C'était un peu mon rêve depuis que je l'ai découvert il y a dix ans. J'ai commencé ma chaîne il y a trois ans, « Le petit monde de Marine », j'y regroupe tout ce que j'aime. C'est aussi la chaîne de mon chat, Kawaii, qui veut dire mignon en japonais, il vient tellement sur mes vidéos que c'est devenu un habitué. Sur cette chaîne qui regroupe ce que j'aime il y a mes abonnés, six millions deux cent mille. C'est grâce à eux que je suis une des première Youtubeuse Française.
Avec tout ça, je suis heureuse, mais il ne pas compter mon compagnon. Thomas, il a vingt-cinq ans, grand et assez musclé. On s'est rencontré au lycée, puis après mon bac, nous nous sommes mis ensemble. Tout se passait super bien, jusqu'à ce que j'entre dans le salon d'esthétique. Il disait que j'allais me faire draguer, puis quand j'ai emménagé avec lui, il a découvert mon autre travail. À partir de ce moment, tout a mal tourné... Il a commencé à m'insulter, à me menacer de mort puis enfin à me frapper. Au début c'était des claques, puis c'est devenue des coups de poing. Mais je reste avec lui, parce que je l'aime malgré tout. Et ce n'est pas si simple de quitter un homme qui vous bat jusqu'à n'en plus pouvoir.
Aujourd'hui je me réveille à six heures pour me préparer et aller au salon. J'y vais à pied, ce n'est pas très loin de chez moi. Chaque fois que quelqu'un pose le regard sur moi, je me regarde dans mon téléphone. C'est peut-être mon bleu sur la joue... J'entre dans le salon, puis file mettre ma blouse rose avec mon prénom. Je dis bonjour à mes collègues, puis croise Béa, ma patronne.
Béa : Marine, bonjour. Vous avez encore un bleu sur votre joue. Me fait-elle remarqué.
Moi : Oui, je suis tombé en montant les escaliers avec mes courses. Vous savez comme je suis étourdie. Dis-je en souriant.
Béa : Allez donc vous remettre un peu de fond de teint, nos clientes ne doivent pas voir ça.
Moi : Oui. Maman. Dis-je en me retournant en entendant la porte sonnée.
Maman : Viens là, je vais te mettre du fond de teint. Dit-elle en sortant du fond de teint de son sac. Il t'a encore frappé ?
Moi : Non, je suis tombé.
Maman : Ne me mens pas, je le vois dans tes yeux.
Moi : Oui, il m'a frappé.
Maman : Pars, je t'aiderais.
Moi : Je l'aime, je ne peux pas.
Maman : Je n'accepte pas de voir ma fille comme ça.
Moi : Je dois travailler, je t'aime.
Je finis par entrer dans ma salle pour faire une épilation. Je parle à ma cliente, mais je ne pense qu'à une chose : mon bourreau, mon bourreau, mon bourreau.
- Sur le chemin de la maison, dix-huit heures.
J'ai fini ma journée, mais comme tous les soirs j'ai peur. La peur de rentrer, la peur qu'il me frappe, la peur qui soit saoule, la peur qu'il est vu ma mère au salon... la peur de tout. J'ouvre la porte et le stress m'envahit. Il a un regard noir, il sent l'alcool.
Thomas : T'était encore en train de te plaindre à ta mère !
Moi : Pas du tout, on a discuté.
Thomas : Arrête de mentir.
Je vois sa main se lever à la hauteur de mon visage, et frapper ma joue. Je pose ma main, sur ma joue maintenant rouge.
Moi : On a juste discuté du travail !
Thomas : Arrête de mentir !!!
Je revois la même scène que précédemment. Je me mets encore à pleurer. Il commence encore une fois à me frapper, coup de poing, tirage de cheveux. Au bout d'une bonne demi-heure, il part se coucher après s'être excusé. Je sors un peu pour me changer les idées.
