Infini 1

Chap 9

Une semaine que je n'ai pas de nouvelle et que je ne l'ai pas vue mais je n'avouerai jamais que Roman me manque ni qu'il occupe mes pensées plus que nécessaire.

Je cligne des yeux plusieurs fois pour être sûr de ce que je vois. Non, non, c'est bien réelle. Roman est en train de passer devant mon bureau avec une magnifique rousse au jambe interminable et au nichons aussi gros que son cul. Il n'aura pas attendu longtemps avant de me remplacer. Je fulmine et me retiens de toute mes forces à mon bureau pour ne pas aller lui coller mon poing dans la figure. Ce n'est pas comme si je m'étais attachée à lui. Les ongles manucurés de la rousse se promène un peu trop longtemps sur son bras. Qu'est ce qu'il me prend d'être jalouse d'une femme qui sort avec Roman. On a couché ensemble une seule fois, c'était bien, tout le monde est content basta.

Non, je m'en veux d'avoir était aussi bête et de mettre laissée prendre au jeu de Roman et de faire désormais partie de son tableau de chasse. Je me lève et me dirige vers le bureau de Adam pour lui remettre des papiers. Sauf que je ne m'attendais pas à y trouver Roman et la rousse.
Je me plaque un aire professionnel sur le visage et entre dans le bureau.

- Monsieur, vous m'aviez demandé de vous apporter ces documents.

- Merci. Tout est au point?

- Oui.

J'ignore Roman et la rousse royalement. Je suis fière de moi. Le bad boy tatoué me fixe de son regard sombre. Adam me tend les papiers.

- Très bien merci. Amenez ces papiers à mon assistante et demandez lui de faire deux photocopies de ces documents.

- Bien monsieur.

Je me retourne et croise le regard de Roman. Je ne peux pas faire comme si je ne les avais pas vue, se serais ridicule et déplacé vis a vis d'un des hommes les plus riche à l'échelle planétaire.

- Monsieur Kelley, madame.

- Mademoiselle me répond Roman un peu troublé.

Nous nous jaugeons du regard un point d'interrogation dans les yeux de Roman, rien que de la politesse de travail dans les miens. Je sors avant de l'étrangler sur place.
Quel culot de se ramener ici au bras d'une femme qui partage son lit. Je réprime mon tempérament teigneux et quitte le bureaux la tête haute.

Sylvia, l'assistante de Adam me sourit et je lui tends les papiers avec les instructions. Elle les feuillettent vite fait et revient vers moi.

- Le patron t'a réprimandé?

Petite femme rondelette, elle me scrute de son regard marron qui se cache derrière ses lunettes à grosse monture. Sa voix est un peu aigu mais elle est vraiment gentille. Ses cheveux grisonnant lui donne un style de maman attentionnée vraiment adorable. Je lui souris.

- Non, pas du tout. Pourquoi me posez vous cette question?

Elle me tapote la main.

- On me la fait plus Aylé, je vois bien que quelque chose te chiffonne. Tu peux m'en parler si tu as besoin d'une oreille extérieur.

- Merci Sylvia mais je penses que je vais m'en sortir.

La porte du bureau d'Adam s'ouvre et Roman en sort, sa rousse sur les talons. Je lui lance le plus mauvais regard que j'ai dans ma manche qu'il me rend bien. Il fait presque peur. Ses pas sont décidés et sa rousse n'a aucune peine à le suivre dans ses talons haut et sa jupe trop serrée qui lui fait, je doigt bien l'avouer, un cul à couper le souffle. Une flopée d'insulte menace de s'échapper de mes lèvres mais j'arrive avec je ne sais trop quel magie à les contenir. Adam passe la tête dans l'entrebâillement de la porte une interrogation sur le visage. Je lui fais comprendre par un haussement d'épaule qu'il n'y a rien à dire. Il entre dans son bureau sans insister.