Après une dure journée, je retrouve mon petit cocon familial, à deux. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Allait-il refuser cette offre ?
Je poussai la porte doucement et sûrement. Vide.
« Nono ! Je suis dans la cuisine !
-J'arrive, dis-je d'une voix tremblante.
Il est en train de lire, c'est le meilleur moment.
-Papa ?
-Hum ?
-Aujourd'hui, j'ai fais gymnastique au collège.
-C'est bien.
C'est bien ? C'est tout? Pas d'insultes ni d'injures envers la gymnastique ?
-Oui, et euh... tout le monde m'a trouvée forte, en particulier le professeur.
Aucune réponse. Je toussais pour éloigner ce blanc pesant.
-Il m'a demandé si je voulais venir m'entraîner avec lui, déclarai-je d'une petite voix pressante.
Il ne décrocha pas son regard de son journal, et me dit d'une voix tranchante :
-Non.
Je restai sur place immobile. Les larmes me montaient aux yeux.
-Non... ? Demandais-je bouleversée.
-Non ! Tu n'iras jamais ! Tu ne feras jamais cette débilité ! Cria-t-il.
Cette débilité ? Comment ose t-il dire cela ? Il n'y connaît rien. Rien de rien. La rage me monta aux joues, ainsi je vociférai :
-Une débilité ? Comment peux-tu dire ça ? La gymnastique est tout, sauf une débilité. Maman est morte en se battant pour son rêve, sa passion. Si elle t'entendait, elle te détesterait. Mais toi, bien sûr, tu t'en fiches que maman soit morte pour ce sport, tut'en fiches de mon bonheur, du bonheur de maman, tu t'en fiches de tout.
Il se leva rouge de colère et me flanqua une gifle. Mes larmes dégoulinèrent le long de mes joues, et je hurlais hors d'haleine :
-Je te déteste ! »
Je montai dans ma chambre en pleurs, et en colère. Je fermai ma porte à clé, m'étalais de tout mon long sur ma couette. Je mis ma tête dans mes mains, je pleurais à grosses larmes, puis j'appelai maman dans le désespoir, la gorge serrée :
« Maman... Je t'en prie, aide-moi. Aide ta fille unique qui t'aime tant. Je veux tant faire comme toi. C'est mon rêve.
Je sentais une présence fluide et douce dans la pièce. L'odeur de son parfum préféré Coco Chanel embauma la chambre entière.
-Maman ? Tu es là, près de moi ?
Une caresse sur mes cheveux, puis un baiser plein d'amour se posa sur ma joue mouillée.
-Maman..., chuchotai-je, tu me manques atrocement, tu sais.
Je sentis la présence s'éloigner.
-Non, maman, reste encore. J'ai besoin de toi ! Criai-je entre deux sanglots sourds.
Ainsi, une idée me parcouru l'esprit. La feuille d'inscription. Il fallait que je la signe, moi-même. Tant pis de l'opinion de papa. J'irai un point c'est tout.
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La Gymnastique, une passion. Tome 1.
Teen FictionNoémie, 13 ans, est passionnée par la gymnastique depuis qu'elle est toute petite. Malheureusement, sa maman est décédée suite à un accident de gymnastique. Depuis, son père refuse quoi que ce soit qui touche à ce sport "maudit". Arrivera-t-elle à...