Chapitre 12

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J'arrivais dans la salle sur un fauteuil roulant poussé par le radiologue, escorté par Raphaël à mes côtés.

La fille qui s'était beaucoup fait applaudir, revient vers moi le sourire aux lèvres :

« Alors, comment ça va ? Pas trop de dégoûter de ne pas gagner ?

-Non, ça va, et toi ?

-Jevais gagner ! Tu n'as pas ta place ici. Je gagne.

-Normal, vu que je suis blessée, tranchais-je.

Son sourire hypocrite disparu.

-Pathétique !

-Pas autant que toi... Venir voir une personne en fauteuil roulant juste pour lui dire qu'elle ne gagnera pas la compétition, il ne faut pas avoir beaucoup de neurones...

-Tu... tu es tombée exprès pour qu'on te félicite !

-Je n'ai pas besoin de ça, moi. »

Miss Pimbêche dû comprendre mon allusion car, elle partie les poings serrés.


C'était le moment de la remise des prix. Il allait citer toutes les participantes en commençant par la première place à la dernière.


Le podium passé, les photos prises, il restait les douze suivantes qui étaient prises pour les qualifications. La quatrième était Yvana de Pustina, et c'est la Pimbêche qui se leva. Il en passa d'autres,et comme par magie, mon prénom apparu en quinzième placement du classement, soit douzième après le podium. J'étais qualifiée !

Je regardais Raphaël, il me montra son pouce avec un grand sourire.


De retour dans la chambre, je remis l'histoire de la Pimbêche sur le tapis, et me dit calmement :

«Il y en a partout des personnes comme ça. Je n'en avais jamais croisé avant. C'est peut-être parce que tu t'es blessée, et du coup elles'est dit qu'elle allait venir te narguer. Mais dans tous les sports il y en a. Ce sont des personnes avec la soif de ratatiner les gens. Ne t'inquiète pas... »

Il s'assit au bas de mon lit, puis mon père entra comme une furie.

« Nono !

-Papa ?

-Comment tu vas ?

-Ça va, ça va...

-Tu es sûre ? Tu n'as pas l'air bien !

L'inquiétude des parents... Il paraît que c'est contagieux.

-Mais oui, ne t'en fais pas !

Il me serra fort, puis regarda Raphaël :

-Tu ne devrais pas rentrer ? Ton père va s'inquiéter.

-Oui, vous avez raison. Au revoir, monsieur. Bonne nuit, Noémie.


-Bien... On va pouvoir parler sérieusement maintenant. 

La Gymnastique, une passion. Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant