Chapitre 5

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J'allais dans le bureau des professeurs et toquai. Une voix d'homme me dit d'une traite :

-Oui quic'estentrez,dit-il d'une voix sèche.

J'ouvris la porte.

-Tu cherches quelque chose ? Me demanda une femme blonde aux yeux bleus perçants.

-Je cherche M.Johnson. J'ai un papier à lui donner.

-Il est dans le gymnase, il prépare le terrain de basket.

-Merci beaucoup. »


Je dévalais les escaliers, j'ouvris la porte du gymnase qui se referma en claquant derrière moi avec un courant d'air froid.

« M.Johnson ?

-Oui !

Je m'approchais du bureau.

-Bonjour, Monsieur !

-Noémie, ma petite !

-Je viens vous donner le papier.

-Déjà ? C'est du vite fait. Il veut bien, alors ?

-Je vous laisse voir par vous-même.

Il regarda le papier, son sourire s'agrandit.

-Fantastique !

Je souris.

-Je commence quand ?

-Pendant tes heures de trous par exemple. Aujourd'hui, en fin de journée, rendez-vous ici. Les barres asymétriques, les poutres, les tapis, seront déjà mis. Ensuite, pour le club, rendez-vous à l'autre salle de gymnastique. Ce sera deux heures par semaine. Ce sera le jeudi de seize heures à dix-huit heures. Je t'emmènerai si ton papa est pris.

-C'est vraiment gentil, parce que mon papa travaille tous les jeudis et vendredis de neuf heures à dix-neuf heures.

-D'accord. A ce soir, Noémie.

-A ce soir, monsieur.

-Appelle-moiPatrick, veux-tu. »

Je partis comme une fusée toute contente.


La sonnerie annonça seize heures. Je mis mon justaucorps que j'ai acheté avec mes économies. Il est noir avec des rayures asymétriques rouges brillantes. J'attachais mes longs cheveux noirs avec un élastique assorti.

« Noémie, ma petite !

-Re-bonjour !Dis-je souriante.

-Allez, ne perdons pas de temps. »


Je courus dans la salle pendant trois minutes. Il me fit faire des roues, des rondades, des roulades, des appuis tendus, des exercices pour le dos, des souplesses, du renforcement – bras, pompes, dips, abdominaux, squats.

Tout commence à partir du moment où je me tiens debout sur la poutre. Je fais des sauts droits, des sauts écarts, des cosaques. Une roue en sortie. J'ai des étoiles dans les yeux. Maman serait tellement fière de moi. Je suis sur la petite barre asymétrique, un appui renversé.

Je passais au sol, et fit les choses que je savais faire.

« Tu sais faire les flips ou tu n'as jamais essayé ?

-Non...

-Alors, viens, on va tester.


Il se mit à côté de moi, et je me plaçais les genoux un peu fléchis,les bras au-dessus de ma tête, le dos en boule. J'esquissai une perte d'équilibre – car c'est comme ça qu'il faut faire – puis sautai du bout des orteils, posais les mains, puis les pieds. J'en refis quelques uns, et Patrick m'entraîna sur un trampoline plus en hauteur. Il me dit que je suis douée, que j'apprends vite. Il est fier de moi, et moi aussi.


La séance est finie, je vais me changer. Je survole tous les problèmes, allongée sur mon petit nuage tout blanc.

« Tu es très douée, tu sais.

Je me retournais. Un garçon de à peu près mon âge je pense, les cheveux bruns longs, les yeux verts émeraude des dents magnifiquement blanches, un t-shirt et short noirs, un corps fin et musclé, se tenait contre le mur du vestiaire.

-Merci... Qui es-tu ?

-Je suis ton plus grand fan ! Non, je plaisante. Je suis le fils de Patrick, Raphaël. J'ai 13 ans.

Il est tellement canon. Je me perdis dans le vague et dans son corps où je voulais m'enfouir à jamais.

-Ça va ?

-Oui, oui, tout va bien.

-Je serai là à tous tes entraînements. Alors tâche de travailler.

-Ne t'inquiète pas. La gymnastique, je la vie à fond ! »

Je me déshabillais, et je passais un œil par la porte des vestiaires des garçons pour dire au revoir à Raphaël.



Je posais mon sac sur le plancher, et je me remémorai cette rencontre inattendue posée sur le mur du salon. Je l'aime déjà. Enfin, comme un copain.

La Gymnastique, une passion. Tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant