On contemple la mort, le vide, on se penche vers la fin de l'univers, la fin du monde, l'espoir disparait en quelques coups de kalachnikov, en quelques bombes, tout s'évanouit dans le noir profond de la nuit qui ébruite le mouvement silencieux des pleureurs qui se noient dans leurs pensées, qui se noient dans l'alcool pour oublier, pour oublier leur vie, pour oublier notre monde, pour qu'il disparaisse une nuit torride dans les déboires des hommes qui veulent etre dieux qui ne seront plus rien, rien que des pions incapables avançant lentement vers leur destin déplorable, l'inutilité de leur être, suspendus au dessus de la fosse. Ces yeux cruels, ces yeux remplis de mépris, une fournaise, un enfer sournois. Un éclat de rire glacial qui perce les ténèbres, qui brise le cristal de la vie... Tout s'évapore, tout s'évanouit, une respiration de plus qui s'éteint, les cierges, les fleurs, le jardin de l'éternité, le jardin éteint des illusions risibles des hommes, l'éternité de rien...
La mort nous obsède, jamais sans elle, elle rit à nos côtés, la nuit, elle murmure, elle nous parle, au plus profond de nous elle s'enracine, un chêne au tronc incassable, elle est millénaire, elle est immortelle, seule chose en ce monde qui résiste. Et quand je ferme les yeux je vois les abysses sans fond. Le désespoir, pourquoi me ronge t-il sans cesse, pourquoi chasse t-il le bonheur furtif qui tente d'égayer ma triste vie. La peur et l'enfer des couloirs blancs, des remèdes miracles qui accroissent la souffrance, peur des chambres confinées, peur de l'enfer, peur de la mort, peur de l'amour qu'on ne peut dire, plus jamais on ne pourra l'exprimer, finitude de l'homme, incapable debout dans l'ombre qui sèche ses pleurs, fièrement mais qui au fond de lui n'en finit pas de sangloter, de grelotter, de tomber, sans volonté de se relever, qui se laisse glisser, qui souhaite abandonner alors qui, qui peut le blâmer cet homme qui ne veut plus avoir le courage, pourquoi vivre, pourquoi rester en sursis ? Plus rien ne nous retient, la guerre, la mort, le sang, la douleur, la faim, la soif, et la peur, oui la peur, la peur peut etre meme de nous meme plus que de la mort, la peur de ne rien pouvoir controler...
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La Mort :
ŞiirJe ne sais meme pas si on peut appeler ça un recueil de poèmes en prose... C'est toute la détresse intérieure qui veut s'exprimer.. Voilà, si vous êtes tristes, ne lisez pas ça s'il vous plait. Sinon, aux autres, bonne lecture ! j'en écris de nouvea...