(EN PAUSE !) Entre deux mondes

Chapitre 4

Lorsque je rouvre les yeux, il fait presque nuit. Je remarque que je suis toujours dans le même lit, dans la même pièce plus blanche que nature. Dans le même monde. Je n'ai plus qu'a m'enfuir et dans quelques temps tout sera fini. Les étoiles n'éclairent presque pas la nuit. Temps mieux, il y aura moins de monde dans les rues ! Je cherche partout dans la salle et finis par retrouver mon sac à dos. Certes, dans ce monde je pourrais enfin rencontrer mon père mais cela voudrait dire que je devrais laisser ma mère toute seule alors que c'est elle qui m'a élevé pendant ces 15 dernières années. J'ai bien réfléchis pendant mon léger sommeil, cela n'est meme pas envisageable. Tiens...quelqu'un est passé. Je remarque un petit plateau posé sur la table de chevet sur lequel sont déposés toute sortes d'aliments. Sur le tabouret, on a aussi laissé une magnifique robe. Je cligne des yeux en la voyant. On dirait une réelle robe de princesse, cela me conforte donc dans l'idée que je suis toujours en train de rêver. Elle est légère et résistante. Une grosse perle translucide et blanche orne le centre de la ceinture. Coup de chance, ses manches sont longues. Je la passe avec d'infinies précautions, mais rapidement, et range mes affaires dans mon sac. Je remarque aussi une feuille de papier accrochée avec un ruban sur l'armoire. "Robes chaudes pour hiver". J'observe la rue principale par la seule fenêtre de la chambre. Elle est bondée. Apparemment, je n'ai pas bien choisi mon moment. Mais je ne compte pas rester cloîtré dans cette chambre une minute de plus. Comment sortir ?

Je réfléchis tout en écrivant un petit mot à Keren sur une feuille retrouvée dans mon sac et grâce à la plume et l'encrier déposés sur la petite table de bois devant servir de bureau. C'est dépassé ! Ils ne connaissent pas les stylos à encre ?! Avant de me dire que ce n'est pas la peine d'écrire, je finis vite et plie la feuille en quatre. J'ouvre la fenêtre et monte sur le tabouret que j'ai posé en dessous. En me penchant, je vois un balcon sous ma chambre. Je réfléchis pendnt un quart de seconde. C'est bon, je sais ce que je vais faire ! C'est un peu fou mais je n'ai pas le choix !J'ouvre l'armoire et noue ensemble les cinq robes qui étaient dans l'armoire que je lance ensuite par la fenêtre. Je m'imagine dans une comédie musicale romantique. Sauf que je ne me sauve pas pour aller retrouver mon amant, mais plutôt pour fuir une ville entière de vampires. Un peu moins romantique, tout de suite.  En deux secondes, je glisse et atterrie sur le balcon. En un grand saut je pourrai être dans la rue. Je ne suis qu'à quelques mètres du sol mais j'ai un peu peur. Tant pis, je ferme les yeux et saute. Je me retiens de crier. Je pensais mal retomber  mais non. C'est tout en douceur que je finis debout dans la grande rue. Son nom est "Bal des morts". Il ne me dit rien de bon. Je décide de marcher pour me fondre parmi la foule. Par où aller ?

Je me demande après coup si c'était une si bonne idée que ça. Je décide de suivre les rues principales. J'arrive enfin devant de grandes murailles de briques. Alors voilà, c'était si simple que ça ?! C'est seulement maintenant que je me rends compte que ce n'est pas possible, c'était justement trop simple. Mais maintenant que j'y suis je ne vais pas reculer, je suis prête à tout pour retrouver ma mère. J'ai commencé à escalader le mur sous le regard médusé des passants lorsqu'une alarme se déclenche. Je me mets à espérer naÏvement que ce n'est pas pour moi. Une voie forte s'exclame, sûrement diffusée dans toute la ville :

- Je vous demande à tous une minute d'attention car j'ai une grave annonce à vous faire : La jeune fille qui était censée sauver notre monde a disparue. Il faut à tout prix la retrouver car sans elle la prophétie ne pourra pas se réaliser.

Des murmures de désespoir se font entendre. J'ai reconnu la voie de Keren. De quelle prophétie parle-t-il ?

- Nous l'avons ramené dans notre monde depuis peu de temps sans beaucoup d'explications et nous comprenons bien qu'elle ne veuille pas rester mais, s'il vous plaît, si vous la voyez, prévenez nous. Elle est sortie habillée d'une robe verte, a des longs cheveux bleus et des yeux très foncés.