Chapitre 8

8 2 0
                                    

Je m'essuie le front couvert de sueur sur ma manche et continue à marcher vers ma chambre. Ça ne fait que quelques nuits que je m'entraîne et j'en reviens toujours épuisée. Je soupire en pensant au nombre de couloirs que je vais devoir traverser avant de pouvoir m'étaler sur mon lit. Une idée germe alors dans mon esprit. Je m'arrête, joint mes mains et essaie de me concentrer pour me téléporter directement dans ma chambre. J'imagine les murs d'une blancheur surnaturelle, le gigantesque lit à baldaquin, l'armoire reluisante...Et j'ouvre les yeux. Alors que je pensais être arrivée dans ma chambre, je fus surprise de remarquer que je me trouvais désormais dans un endroit que je ne connaissais pas. C'était une étrange pièce couleur d'ébène de forme circulaire et non éclairée par une fenêtre mais par une blafarde lumière au centre de la pièce. Je m'approche lentement et remarque que c'est en fait un parchemin enroulé qui émet cette douce lumière. Serait-ce...je n'ai pas le temps de me poser la question. Le parchemin se déroule devant moi et brille de plus en plus fort. Alors je peux lire ce qu'il y a marqué à l'intérieur, en lettres d'or : Ton destin te montre le chemin

Ces lettres te prouvent ton destin

Ton peuple a besoin de toi

Tu fais partie de ce peuple

Guerrière aguerrie tu deviendras

Vers le chemin de la paix, ce monde, tu guideras

J'écarquille les yeux et me retrouve dans ma chambre aussi vite que la pièce eut disparut. Je rassemble toutes les informations que je viens d'apprendre dans ma tête. Je suis sûre d'avoir déjà vue cette pièce quelque part. Peut-être dans un de ces étrange rêves qui me hantent depuis quelques jours...je m'allonge sur mon lit et finis par m'endormir puis me décide à aller prendre une douche. Les cheveux encore ruisselant, je me plante devant l'armoire et ouvre les battants. Il y a tellement de robes dedans ! plus que je ne pourrais en porter dans toutes une vie. Je ne regrette pas mes anciens pantalons car ces robes sont vraiment très confortables. Un bruit sourd du coté de ma porte éveille ma curiosité et je me dépêche d'enfiler la première chose qui me passe sous la main avant d'aller ouvrir. Keren se tient dans l'encadrement de la porte et me tent une enveloppe.

- très cher, vous êtes invitée ce soir même à la somptueuse fête d'anniversaire de votre sœur bien aimée, nous espérons du fond do cœur que...

- bon donne-la moi au lieu de faire l'andouille, tu veux.

- Il me sert l'un des plus beau sourire que je n'ai jamais vu, et je me rends compte un peu tard que je le regarde béatement. Je secoue la tête et reprend contenance.

- Pourquoi me souris-tu ainsi ?

- et comment va ta joue ? me dit-il seulement, pour éviter ma question. Je grimace en repensant au coup de pied qu'il m'avait envoyé une heure plus tôt.

- Très bien merci. Mais dit-moi, Keren, aurait-tu une question à me poser ?

Il cède, sentant qu'il ne pourrait pas fuir bien longtemps :

- Et bien...Pour la soirée...

-c'est bien la première fois que je le voit mal à l'aise et il est trop mignon...ouh la, faut pas que je m'emballe moi-

- En fait, tu dois choisir un cavalier et je me demandais...

C'était donc ça !

_ si tu voudrais bien de moi comme cavalier ?

- attends un peu, il faut que je réfléchisse, dis-je en prenant un air sérieux, étant donné que tu m'as fait subir des entrainements tous plus durs les uns que les autres, que je me suis pris quelques coups et que l'autre nuit tu m'a porté comme un vulgaire sac de pommes de terre, j'hésite... Mais pourquoi n'as-tu pas demander à quelqu'un d'autre ? cela m'étonnerait d'apprendre que le grand, le magnifique Keren n'est trouvé aucunes autres filles qui veulent bien e lui ?

(EN PAUSE !) Entre deux mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant