Chapitre 5

18 3 0
                                    


Je me réveille doucement grâce aux chants des oiseaux. Qu'est ce que c'est ironique, des oiseaux dans un monde de buveurs de sang ! J'allais me lever lorsque les événements de la veille me revinrent en mémoire comme une vague déferlante . Je me souviens que Chris m'a raccompagné jusqu'au palais hier soir. Et que je n'ai recroisé personne dans les couloirs. Je n'avais aucune idée d'où était l'ancienne chambre mais on m'a dit d'aller au premier étage et j'ai retrouvé une pancarte sur la porte : Chambre princesse Aure. Je me suis engouffrée dans la chambre et étalée sur le lit, seulement heureuse de pouvoir enfin dormir dans des draps propres. Je reviens à la réalité, je suis toujours habillée de ma robe verte à manche longue. Je me rends soudainement compte de la beauté de la chambre. Elle est énorme, le lit à baldaquin est installé en plein milieu de la pièce et de grandes armoires sont installées de part et d'autre du lit. Pour finir, de gigantesques fenêtres donnent sur un grand jardin fleuri et,... hein ? Il fais toujours nuit !? Alors que je réfléchis, on frappe quelques coups brefs à la porte. Je remets rapidement mes vêtements et mes cheveux en place puis vais ouvrir. Keren est habillé d'une veste noire brodée de fils d'or et d'argent. Un moment j'ai envie de lui refermer la porte au nez, mais je me retiens. Il me demande :

- Comment allez-vous princesse ?

- Assez bien. Si on oublit le mal de tête et ma faim grandissante de secondes en secondes.

Ma réponse le fait rire puis il reprend :

- Cela tombe bien, je venais vous chercher pour vous accompagner à la salle de petit déjeuner.

- Hein !? mais il fait nuit, ce n'est pas l'heure du petit déjeuner !

- Chez nous, et chez toi désormais, la nuit et le jour sont inversés. Pour te donner une idée...hum...sept heures du matin dans ton ancien monde...

- Comment ça, mon ancien monde ? Je te rappelle que ma mère vit toujours dans ce monde-là donc j'en fais toujours partie !

- D'accord, d'accord ! Alors sept heures du matin dans ton autre monde signifient vingt heures dans ce monde ci.

- Ce monde est vraiment bizarre !

- Tu t'y habitueras.

- En parlant de bizarreries, il y a encore beaucoup de choses dont tu ne m'as pas parlées, tu ne crois pas ?

- Si, tu as raison. Je t'en parlerai en allant manger le petit déjeuner.

- Alors dépêchons-nous, dis-je en l'entraînant dans le couloir.

Nous marchons dans le grand couloir depuis seulement quelques secondes lorsqu'il commençe :

- Tu veux que l'on parle de la prophétie ?

Je lui fais oui de la tête.

- D'accord alors, déjà tu dois savoir que dans ce monde, nous représentons tous un certain personnage de contes de fée.

 Je ne peux pas m'empêcher de pouffer. Personnages de contes de fée !? Il a interêt à avoir une explication de béton cette fois ! Je fais mine de réfléchir mais je finis par lui demander de m'expliquer.

- Toi, par exemple, tu représentes La Belle Au Bois Dormant.

J'en reste bouche bée. Quoi, des êtres de contes de fées. Non pas que je remettais en doute les paroles de Keren, mais j'avais du mal à le croire.

- Mais alors si je suis la Belle Au Bois Dormant je...je vais tomber dans un sommeil éternel.

C'était vraiment effrayant.

- Pas tout à fait. En fait le cas des autres ne s'applique pas à toi puisque tu es la fille de la prophétie.

- Ah, enfin cette fameuse prophétie. Je t'écoute.

- Dans la prophétie, Tu dois sauver notre monde mais on ne sait pas de quelle façon. Si tu es bien cette fille-là, tu devrais pouvoir aussi choisir le chemin que prendra ta vie.

- Génial, mais elle est écrite quelque part cette prophétie ?

- Oui, sur un parchemin très ancien que seul le souverain peu lire.

- Et on ne peut pas l'avoir, ce parchemin.

- Je viens de te dire que c'est impossible.

J'allais lui répondre lorsque nous arrivâmes devant une grande porte qui s'ouvrit quelques secondes avant que nous arrivions. Lorsque nous entrons il n'y a plus aucuns bruits et tout le monde regarde dans notre direction. J'en est plus que marre que tout le monde me dévisage de cette façon. Je me calme et décide de faire comme si de rien était. Keren me montre une place et viens s'assoir à côté de moi. Je décide de me concentrer sur les étranges mets posés sur la table. Ils ont tous d'étranges couleurs et de drôle de formes. J'allais demander à Keren pourquoi il ne m'avait pas reparler de mon petit numéro devant le roi hier lorsque des sons de trompettes retentirent à vous en éclater les oreilles. Tout le monde se leva alors je fis de même. Le roi, (oh non), arriva dans la salle et s'arrêta en plein milieu. Il était suivi d'une très belle jeune fille, un peu plus grande que moi, qui portait une cape. Il s'exclama :

- Mes chers amis, je suis heureux de vous revoir en aussi bonne forme pour cette nouvelle nuit. Il parcouru l'assemblée du regard semblant chercher quelqu'un lorsque ses yeux se posèrent sur moi.

- Aure, ma chère enfant, approche.

Je m'avance, me détachant du groupe. Le roi tendit alors devant lui un vieux rouleau de papier jaunis qui se déroula de tout son long. Il devait faire cent mètres.

- Ecoute moi bien, ma fille, tu peux avancer.

Il fit signe à la jeune fille qui était présente à ses côtés de se rapprocher. Elle enleva sa cape et ses longs cheveux roux se répandirent sur le sol. Maintenant que je la voyais de près, je fus subjuguée par ses fins traits et ses beaux yeux vert.

Le roi reprit :

- Aure, je te présente ma seconde fille, Aroul.

Je faillis m'évanouir à ces mots. Toute l'assemblée parue étonnée. Le roi leur avait-il cacher se petit détail ?

(EN PAUSE !) Entre deux mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant