Chapitre 7

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Je me retourne vers Aroul.

- Viens, me dit-elle, moi aussi je n'aime pas trop tout ce monde. Je connais un endroit merveilleux où nous pourront discuter.

Je la suis sans hésiter et lorsque nous arrivons dans les couloirs je commence :

- C'est dingue cette histoire de prophétie tu sais, je pensais vraiment que ce serait toi.

Elle me sourit

- Vraiment ?

- Ben oui, tu es plus grande que moi, plus forte que moi...

- Pas sure, tu possèdes un élément de plus que moi

- Heinnn

- je suppose que tu as remarqué cette forme qui t'entourais

- Heu, oui. Mais quel rapport ?

- Eh bien, il y avait trois couleurs : le bleu, l'élément de l'eau ; le rouge, l'élément du feu et le blanc, élément de l'air. Tu possèdes l'élément de l'eau que je n'ai pas. Je suis presque sûre que tu es plus puissante que moi.

- je ne savais pas que vous possédiez les éléments de la nature.

- Il y a beaucoup de chose que tu ne sais pas de ce monde Aure.

- Mouai

- Regarde, nous arrivons

Le paysage est à couper le souffle, il y a des arbres et des fleurs de toutes les couleurs sous un ciel bleu turquoise. Nous sommes sur un balcon.

- J'ai cette vue de mon balcon.

Je n'avais même pas remarqué que nous étions entrées dans sa chambre.

- et maintenant parle-moi de toi, me dit-elle.

Je lui raconte comment je suis arrivé ici et elle m'écoute attentivement. Vers la fin de mon récit je lui pose une question qui me trotte dans la tête.

- Et toi, tu représentes quel conte ?

- Je suis raiponce, tu n'as qu'à regarder mes cheveux. Ils font trois mètres de longs.

Je l'observe un instant en silence avant de lui dire :

- Je te trouve très belle.

Elle semble surprise

- merci beaucoup, toi aussi tu es belle tu sais. Tu peux rester admirer la vue si tu veux, je vais parler à père. N'hésite pas à venir me vois si tu as besoin de quelques choses. A bientôt.

Je reste de longues minutes à observer le paysage puis je me résigne à quitter cet endroit magnifique. J'ouvre à peine la porte que je sens quelqu'un me soulever par la taille

- Aaaahhh

On me retourne et je me retrouve devant Keren. Tout, tout, tout près de son visage.

- Coucou, c'est moi me dit-il

- Keren, c'est toi. T'es bêtes, lâches-moi dis-je en riant.

- Sûrement pas, maintenant que je t'es attraper, je te garde.

Et sur ce il me charge sur son épaule comme un vulgaire sac à patate. Je lui cogne dans le dos.

- Mais lâche moi, je sais marcher. Imagine que quelqu'un nous voit ainsi. Ou m'emmènes-tu ?

- Tu verras bien.

- Rahh

- Ne sois pas trop impatiente. On y arrivera plus vite ainsi et tu es déjà en retard.

- En retards ?

Nous arrivons dans une aile du château que je n'ai jamais vue, des portraits de roi sont accrochés sur les murs.

Nous enchainons les couloirs les uns après les autres puis Keren me dépose enfin. Il écarte les bras et me lance :

- La salle d'entraînement !

J'en ai le souffle coupé. La salle est bien plus grande que le gymnase de mon ancien collège. Des armes sont accrochés sur les murs et des jeunes vampires s'entraînent à....je ne sais quoi.

- Pourquoi m'as-tu amenée ici ?

- Le roi veut que tu commences les entrainements le plus tôt possible alors, il m'a ordonné de t'entraîner.

- Tout de suite ?

- Oui

- Alors que je n'arrive toujours pas à accepter que je sois la fille de cette prophétie

- C'est ça

- Et que je n'ai aucune idée de comment je dois utiliser ces...pouvoirs

- Bon, tu as fini, on peut s'y mettre, me dit-il, exaspérer

Je pose mes mains sur mes anches.

- Tu ne m'a pas écouté ?

- Si, si mais tout cela peut être réglée en un instant.

- Ah oui, et comment ?

Il me regarde droit dans les yeux.

- Il suffit que tu acceptes enfin l'idée que tu es devenues ce que, tôt ou tard, du était destinée à être.

Forcément. Qu'est-ce-que je suis censée répondre à ça ?! Keren sourit comme un petit garçon fier de son coup.

Il m'entraîne sur la plateforme centrale et commence :

- Avant de savoir utiliser ses pouvoirs il faut s'entrainer physiquement. Tu dois être agile, rapide et légère. Il faudrait aussi que tu...

Je lui lance un regard interrogateur puis suis son regard. Mes vêtements. Quoi, je suis habillée comme hier, et avant hier.

- Ta tenue n'est, disons, pas adaptée à cet entrainement, me lance il

- Quoi, mais non, et puis on ne va pas commencer bien fort.

Il me regarde, un sourcil en l'air et le silence s'installe. J'ai un mauvais pressentiment.

- Si ? lui demandais-je d'une toute petite voix

Il soupir

- Comme tu veux, mais bon je t'aurai prévenue.

Et à une vitesse surhumaine (ou survampire plutôt, hi hi hi) il chargea sur moi et je ne sais pas pourquoi... je fis sans m'en rendre trop compte une magnifique esquive. Mais déjà, il rechargeait. Pff, une longue soirée m'attendait.


(EN PAUSE !) Entre deux mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant