Chapitre 14

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Le jeune homme sourit en repensant au tour qu'il venait de jouer. Il était vraiment malin mais elle avait bien failli le trouver. Heureusement, il s'était téléporté juste à temps. Les mains dans les poches et sifflotant un air joyeux, il contrastait tout à fait par rapport au couloir lugubre qu'il arpentait. Des torches de flammes étaient fixées aux parois pour seul décoration. il était heureux. Pourtant c'était un être ignoble mais on ne s'en rendait pas compte dès le premier regard car, avec ses cheveux blond et bouclés et ses yeux magnifiques, il paraissait totalement inoffensif. Mais sa maîtresse allait être fière de lui. Il arriva enfin au bout du couloir et ouvrit facilement les lourds battants décorés servant de porte. Une femme l'attendait, lui tournant le dos face à la baie vitrée entourant toute la tour imposante dans laquelle ils se trouvaient. Le jeune homme se mis à genoux et baissa la tête, semblant avoir perdu en 1 seconde toute son arrogance. La femme , pas très grande, pris la parole :

- Alors Kazalt ... ?

- La besogne est faite.

- Bien. Tu ne t'es pas fait repérer ?

- Bien sûr que non.

Il passa sous silence sa chance et ses réflexes qui lui avait permis d'éviter le pire...

- Très bien, le véritable combat ne tardera pas à arriver, je le sens.

Un large sourire étira les lèvres du jeune homme.

- Oui, et nous serons prêt

- Moi oui, quand sera t-il de toi ?

Étonné, il ne su quoi répondre.

- Eh bien, je...

la femme se retourna révélant une magnifique jeune fille au corps fin enroulé dans des vêtements de couleurs sombres et rouges ; deux canines assez grandes pour l'âge de cette demoiselle lui donnait un air dangereux. Ce qu'elle était bien. Kazalt fut encore ébloui pas tant de beauté dans cette fille. Elle avait juste quelques dizaines d'années de plus que lui, mais elle le dominait bien de sa splendeur et sa puissance.

- Tu doit t'entraîner encore et encore, l'interrompit la fille, si tu veux avoir le niveau. De plus, tu as révélé tes véritables pouvoirs à notre adversaire, idiot comme tu l'es. De ton côté, tu n'as plus l'effet de surprise. Lève-toi et viens, finit-elle en l'invitant à essayer de la toucher.

Le jeune homme, serra les dents. Les entraînements contre sa maîtresse étaient plus durs que tous ce que vous pourriez imaginer. Depuis les 116 ans que cette femme l'avait recueilli, il n'avait jamais réussi à la toucher. Mais ce n'était pas étonnant lorsque l'on savait de qui il s' agissait.

Le jeune homme chargea, sautant vers son adversaire à une vitesse fulgurante ; ce qui ne l'empêcha pas de finir envoyé contre le mur avec une puissance énorme d'une pichenette du doigts de la jeune fille. Il se releva bien vite. Heureusement qu'il avait une vitesse de récupération impressionnante. C'était bien pour cela que cette fille l'avait recueilli. Elle avait sentie un force puissante en lui lorsqu'elle l'avait retrouvé sur le pas de la porte de sa maison de paysanne. Elle avait décidé de le garder même si elle était encore très jeune. Mais c'était il y a bien longtemps, lorsqu'elle ne s'était pas fait remarquer, qu'elle n'avait pas retrouvé ses origines. Elle se souvenait très bien de cette époque, du jour surtout qui avait fait tout basculer. On était parti à la recherche de l'inconnue qui était censée sauver le royaume ; De quoi, on ne le savait pas encore ; Pauvre et orpheline qu'elle était, elle s'était dit que cela valait toujours le coup d' essayer. Elle avait attendue, fait la queue devant la salle au parchemin sacré qui devait désigner cette jeune personne. Elle était passée en dernier, la dernière des paysannes du royaume, la plus pauvres car les jeunes filles voulant tenter leur chance passaient pas ordre de classe sociale. Lorsqu' était venu son tour, elle avait approcher sa main du papier sacrée et avait sentie une force étrange l'envahir et tous ses souvenirs de son passée, de ses origines lui était revenu en mémoire. Elle avait ensuite été repoussé par le parchemin, dont la puissance l'avait envoyer contre le mur d'une violence inouïe. Elle avait alors entendu une voix dans sa tête qui lui avait dit : « Ce monde n'est pas le tien, sorcière, tu n'es pas la sauveuse de Variel, mais bien son ennemie, fuie, ne reviens jamais, je te bannis et te jure qu'un jours, le combat que nous attendons tous arrivera. Tu ne pourra pas gagner, sache le. Tu ne le méritera pas. »

(EN PAUSE !) Entre deux mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant