Partie 29

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As-salamu 'alaykum ... Bonjour ... Shalom ...
Partie 29 : Sentiments contradictoires ...

Un soir, en rentrant du tarawih avec Bouchra et Anissa, je suis passé prendre le courrier. Je suis montée avec sans regarder ce qu'il y avait dedans, j'ai tout déposé sur la table du salon puis j'ai feuilleté les quelques enveloppes. La plupart étaient des factures ou des publicités, mais une a retenue mon intention, elle était blanche et il n'y avait rien marqué dessus; ce n'était donc pas une lettre officielle. Je l'ai alors ouverte et j'ai trouvé dedans ...

C'est quoi ça ?!

Il y avait deux feuilles, plutôt épaisses, rectangulaires, je les ai retournées et là, j'ai reconnu des billets d'avions. Il y en avait un aller/retour pour l'Algérie et un autre pour la Tunisie, deux semaines chacun. Et puis je me suis rappelée que c'est ce qu'on devait faire cette été après le ramadan avec Kamil. Je ne savais pas trop comment le prendre et encore moins comment réagir. L'appeler ? Non, trop de fierté ! Les déchirer ? Non, ça ne se fait pas ! Les donner ? Non, y'avait mon nom ! Mais es-ce que c'était une invitation à y aller avec lui ? Et puis es-ce vraiment lui qui me les mises dans la boîte au lettre ? Dois-je y aller ou pas ? J'étais totalement perdue ...
Alors, je me suis contentée de les remettre dans l'enveloppe et de les jeter dans mon armoire pour le moment.

Je vais vous passer encore plusieurs semaines, rien ne c'était passé, la routine faisait mon quotidien. Le ramadan vient de se finir, j'ai passé le 3aid avec ma famille et je suis passé voir mes tantes, oncle... Je suis partie à la mosquée avec mes sœurs puis je suis partie voir directement khelti Hafida et 3ami Hamid, j'ai donc gardé mon jilbeb. J'ai pas trouvé Kamil et Dieu merci. Après être resté un peu avec eux, j'ai décidé de rentrer pour aider ma sœur Samira, qui venait dîner, à préparer le repas. Mais dans les escalier, je l'ai croisé. Il avait un qamis blanc, toujours aussi bronzé et ses yeux étaient toujours aussi noirs et profond, il avait aussi gardé sa barbes de 3 jours qui lui allait toujours aussi bien: il était magnifique ! Quand on s'est croisé il a levé la tête vers moi et m'a fixé avec de gros yeux, puis m'a sourit.

Kamil: As-salamu 'alaykum Isleym ...
Isleym: Alaykum Salam ! 3aidek mabrouk Kamil.
Kamil: 3aid Mabrouk à toi aussi.

Il m'a tendu la main, donc par politesse je l'ai attrapée, mais quand j'ai voulu la retirer il me l'a serrée.

Isleym: Euh ... Lâche-moi.
Kamil: Je peux pas.
Isleym: Vas-y Kamil, lâche ma main !
Kamil: Pourquoi je t'ai quittée ?
Isleym: Lâche !
Kamil: T'es magnifique en jilbeb.
Isleym: ...
Kamil: J'ai laissé passer une petite perle.
Isleym: J'attend toujours les papiers du divorce ...

Waaaah, je ne sais pas pourquoi j'ai sortie ça, surement ma rencoeur qui avait parlé. Je voulais lui montrer que ce n'était pas lui qui décidais, lui montrer qu'il ne me contrôlait pas, que je pouvais très bien vivre sans lui, je voulais lui faire croire que je l'ai oublier, en faite ...

En une fraction de seconde j'ai vu son visage se contracter, ça mâchoire durcir et ses sourcils se froncer. Il m'a tiré vers lui avec ma main qu'il avait toujours dans la sienne. Il m'a regardé longuement, avec ce même regard noir, dur, puis son regard s'est arrêté sur le haut de ma tête, sur mon jilbeb ... Il m'a ensuite repoussé d'un coup, j'ai failli perdre l'équilibre. Il m'a lancé un dernier regard noir avant de monter les escaliers. Je suis restée dans le hall encore quelques minutes histoire de me remettre de mes émotions et je suis partie direction chez moi.

Je vous passe encore quelques jours, je n'avais pas revu Kamil depuis et le mois d'Août venait de commencer. J'ai réfléchie longuement pour savoir ce que j'allais faire des billets que Kamil m'avait envoyé, surtout qu'il ne m'en avait pas parlé lorsqu'on s'est vu. Finalement j'ai décidé de jeter celui de l'Algérie parce que ça ne me servait à rien d'y aller vu que je n'avais pas de famille là-bas, en plus ça tombe pendant le Hlel [mariage religieux] d'Aymen et Hayet. Ah je ne vous ai pas dis ? Il est parti le khtob [demander sa main] quelques temps après l'avoir annoncé à mon père, je ne vous ai pas raconté car c'était comme n'importe quelle khotba [demande en mariage]. Bref, mais j'ai gardé celui de Tunisie et j'ai décidé d'en prendre un autre pour mon père et ma petite sœur, comme ça nous irons ensemble.

Isleym: Un Jour On S'aimera...Ou Pas ! #Chronique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant