«vingt-quatre.

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*

La vie est imprévisible. Je n'aurais jamais pensé vivre ça un jour...
Me voilà une semaine après la dispute avec Aïcha, beaucoup de choses ont changés.


Je suis à l'hôpital, allongée sur mon lit à gratter quelques lignes sur mon petit carnet. Je tourne la tête et je te regarde, comme tu es belle. Tu fermes les yeux et tu suces ton pouce, j'en ai les larmes aux yeux.




J'ai accouché, il y a une semaine d'une petite princesse. J'ai fais un déni de grossesse total ! Tu étais en fin de compte en moi depuis neuf mois mais je ne t'ai même pas sentie, je n'ai même pas pris un gramme et je n'ai eu aucuns symptômes. La vie est pleine de surprise.



Je repense à toutes ces fois où j'ai voulue m'ôter la vie sans savoir que tu étais en réalité en moi.
Je regrettais à présent. Pour rien au monde je te laisserai, je n'aurais jamais pensé donner la vie un jour, mais tu es arrivée.

Je n'ose même pas te porter, par peur de te briser, nos regards sont complices, tu m'apaise énormément. Ce qui est sur ma princesse, c'est que nous allons partir d'ici, si il le faut je risquerais ma vie pour toi, pour que tu aies une vie meilleure loin de ce réseau.
J'ai fais l'erreur de ma vie en m'y intégrant et je ne veux pas que tu en subisse les conséquences.

Quand tu grandira ma puce, je te donnerais ce carnet.
Cet ouvrage est pour toi, je veux que tu sache la vérité, maman t'aime et cela pour toujours.


Je veux que tu comprennes que j'aurais du mal avec toi, car je ne suis pas habitué, je n'avais pas prévue ta venue et j'étais dans une sale situation physique et psychologique.

Ce qui me ronge le plus, c'est que ton père n'est pas celui qu'il faut... Quoi que! Je prie pour que le test paternel confirme qu'Hakim est ton père, à partir de là, toutes mes inquiétudes partiront.


*

Aïcha et Maria viennent me rendre visite.

« Oh, elle est tellement belle, dit Aïcha en s'approchant de toi

- Muy guapa*, dit timidement Maria »

Chacune d'entre elles te prennent dans leurs bras et te font des bisous sur ton petit visage, tu as même regardé Aïcha puis tu lui as sourie, elle a pleuré de joie! Sûrement les hormones...

« Aïcha, tu vois ça ? dis-je en lui montrant mon petit carnet, Si un jour il m'arrive quelque chose, j'aimerais vraiment que tu lui donne !

- A qui ? répond-elle

- À Neya, ma fille »

Tu porte le prénom de ma mère, la femme de ma vie, soit en fière et porte le dignement.
Tu as le prénom d'une reine.


Quelques instant plus tard, 2L fait son entrée dans la chambre et installe un silence pesant. Aucunes d'entre nous avait envie de lui parler, Aïcha et Maria baissent aussitôt leurs têtes.

« Je peux ? dit-il en appliquant de la solution hydro alcoolique dans ses mains

Maria me regarde pour que je donne mon feu vert, j'acquiesce avec la tête et 2L s'approche de toi puis te porte.

Et pour la première fois de sa vie, il enlève sa cagoule pour t'embrasser le front. Nous étions toutes surprises !
Maria a même lâché un « Seigneur » suite à sa stupéfaction.

Comme il était beau, il avait le teint matte avec des joues creuses et la mâchoire carré, ainsi qu'une cicatrice sur la joue qui pour le coup lui donnait beaucoup de charme.
Je n'ai pu m'empêcher d'immortaliser ce moment en vous photographiant, 2L sans sa cagoule c'était vraiment impressionnant.
Il paraissait différent, au départ il te regardait bizarrement puis a fini par tomber sous ton charme.

J'étais très émue et je n'ai pu retenir mes larmes

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J'étais très émue et je n'ai pu retenir mes larmes.

Il m'a tendu sa cagoule, puis à réciter une phrase en arabe qui avait pour traduction
: « Pour toi je ferais tout... »
Sa voix était posée et douce, on pouvait même entendre les battements de son coeur qui semblait renaître de ses cendres. Ton prénom est maintenant gravé sur la roche qui lui servait de coeur...

Aïcha pose ses mains sur son gros ventre et admire la scène en essuyant les quelques larmes qui s'échappaient de ses petits yeux en amandes.

Le médecin vient par la suite et demande à Aïcha et Maria de sortir car il avait besoin de parler à Adan et moi.

« Bonjour, Docteur Fuer, je reviens vers vous concernant le test d'ADN, c'est toujours d'actualité ?

- Oui, répond 2L

- Avez vous le papier d'autorisation légale ?

- Oui, tenez dit-il en tendant une feuille.

- Monsieur Adan Suarez c'est vous ?

- Exactement

- D'accord, je vous donne rendez-vous demain à 11h pour les prélèvements !

- Pas de problème.

- Bonne fin de journée, termine le médecin en quittant la chambre. »



J'étais soulagé mais aussi anxieuse et si 2L n'était pas le père de ma fille, comment réagirai-t-il ?

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Je ne peux pas vous laisser comme ça, sans explications mes fleurs, alors voici la suite que j'avais au départ prévu de publier dans deux jours. Décidément... ahaha, des bisous.

[1] « À L'ENCRE DE NOS MÉMOIRES »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant