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Arthur entra en trombe dans le magasin.
« Bonjour, monsieur, l'interpella un robot.
Monté sur quatre roulettes, beaucoup plus épais qu'un humanoïde, il se voulait très amical ; le ton et le timbre de sa voix synthétique étaient très rassurants. Ils l'auraient été si Arthur n'avait pas eu les idées totalement ailleurs.
– Puis-je vous aider ? Dit-il alors que son écran d'affichage numérique, étalé sur sa tête métallique arrondie, figurait en LEDs un sourire simpliste et deux yeux ouverts.
– Non, grimaça Arthur.
Il s'enfonça dans les rayonnages, tandis que le robot le poursuivait en roulant aussi vite qu'il pouvait.
– Vous recherchez quelque chose en particulier ?
Des rayons d'accessoires s'étendaient sur les côtés. Des visages en silicone dont le prix montait au fur et à mesure qu'ils augmentaient en qualité et en réalisme, des pinces, des capteurs de mouvements, des mains, des fausses peaux.
– Je n'ai pas besoin d'aide, répéta Arthur en bifurquant.
Bien que tout ne soit qu'artificiel, on aurait dit un musée des horreurs, le summum étant les bras et jambes recouverts de leur silicone exposés sous vitrine plastique, le plus avancé de la robotique pour grand public.
Semant le vendeur, il arriva enfin aux modèles complets.
Le prix des humanoïdes oscillait de manière vertigineuse. Arthur finit par trouver le modèle qu'il recherchait. « FTM-68100 est LA référence en rapport qualité-prix. Plus de dix mille applications déjà disponibles sur Internet. Le compte d'utilisateur Premium est gratuit pendant la première année. Cuisine, ménage, FTM-68100 est ce qu'il vous faut pour s'occuper de toutes les tâches domestiques, en toute sécurité. Indiqué également pour la garde de personnes âgées. »
Le jeune homme déplia son quadrant, l'appareil s'ouvrit en quatre dans sa main gauche. Il consulta l'un des écrans, refit le tour de l'application qu'il avait programmée pour son futur robot, et vérifia la compatibilité avec ce modèle.
– Parfait, dit-il à haute voix. J'achète.
Il connecta son portable au système de vente, son compte fut automatiquement débité et une voix dans le quadrant lui annonça :
– Merci de votre achat, Arthur. Voulez-vous que votre androïde soit livré à votre domicile ?
– Je le prends d'ici, cocha-t-il.
Deux techniciens robots arrivèrent pour activer la machine. Il fallait simplement lui insérer une batterie fonctionnelle dans le dos, ce qu'ils firent en deux mouvements.
– Si vous n'êtes pas satisfait de votre achat, vous pouvez faire une réclamation dans les six mois. »
Ça ne risque pas.
Lorsqu'il sortit du magasin, son androïde le suivait en marchant. Il venait de débourser une grosse somme, mais c'était le modèle le plus résistant. Sa silhouette était celle d'un humain, toutes proportions correctes, mais avec sa couverture en métal et en plastique, il se rapprochait plus d'une voiture.
Arthur téléchargea ensuite son application. Il l'avait préparée en deux jours, en urgence, pour outrepasser l'ensemble des protocoles du robot, prendre le contrôle complet de son système cognitif et de son instance de prise de décisions. Il installait une IA forte. Un dérivé d'Athos, un des rares systèmes en lesquels il avait confiance.
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Rendez-vous à la fin des temps
FantascienzaObjectif : l'an 125 410. Un voyage à boucler rapidement, de préférence. Cela ne ferait d'Arthur que le tout premier touriste temporel, s'il n'était pas poursuivi par ce système de surveillance mondial, un monstre invisible régnant sur la Terre à tou...