Love trip - Tome 1

Insolence quand tu nous tiens !

Je redescends à toute vitesse, tant pis pour le bruit ! Quand j'arrive sur la terrasse, il est de dos, adossé sur la rambarde. Je m'approche de lui et lui tape sur l'épaule :

- Il n'y aurait pas comme un problème la ?

- Lequel ?

- Tu te fous de moi ? ta copine vient de nous surprendre dans une position plutôt gênante et tu restes la sans bouger ? ca ne te gêne pas ?

- Ca va on ne faisait rien de mal, elle s'imagine toujours n'importe quoi

- Mais t'es débile ou tu le fais exprès ? sa réaction est juste normale et tu ne vas même pas la rejoindre pour lui expliquer que ce n'est pas vrai ?

- Pour quoi faire ? elle ne m'écoutera pas

Il a l'air de n'éprouver aucun sentiment quand il me parle, c'est assez déroutant.

- Donc tu t'en fous qu'elle pense qu'il se passe quelque chose entre nous alors que c'est faux ?

- Non mais qu'est-ce que tu veux que je fasse ? je vais attendre que l'orage passe comme d'habitude

- Comme d'habitude ? parce que ça t'arrive souvent de te retrouver dans ce genre de situation ?

- Non mais elle s'énerve pour rien donc je laisse tomber

- T'es vraiment un salaud !

J'ai du toucher un point sensible car il se retourne et hausse le ton :

- Je ne te permets pas !

- Tu ne me permets pas quoi ? mais tu te prends pour qui pour me permettre ou pas certaines choses et surtout pour agir comme un gougeât

- Un gougeât ? il se met à rire en se moquant de moi. Il continue :

- On est en 2016, ma belle, tu es un peu ringarde avec ton vocabulaire

Il m'énerve, il m'énerve ! Je sers les dents pour dissiper ma colère mais là je n'ai qu'une envie c'est de lui coller une gifle dont il risque de se souvenir un bon moment.

- Et alors tu préfères que je dise que tu es un vrai connard ? et ben voilà tu es un vrai gros connard d'agir comme tu le fais

- Et toi qui es-tu pour me juger hein ?

Il s'approche de moi et me toise du regard. Je ne vais pas me laisse intimider, je suis lancée, je ne peux plus m'arrêter.

- Je te dis simplement que si tu aimais un minimum ta copine, tu serai déjà allé t'excuser plutôt que de rester froid, fier, et insensible !

- Tu ne sais rien de ce que je ressens donc ferme-la

- Ah non, ce n'est pas toi qui va me faire taire, laisse-moi te donner mon point de vue

Il se recule et me dit :

- Je t'écoute vas y

- Ta petite amie est quelqu'un de formidable qui a le cœur sur la main. Elle est douce et généreuse. Il sourit d'apaisement. Mais le plus dur reste à venir mon coco. Je continue :

- A l'inverse, tu n'es qu'un mec arrogant, qui se sent supérieur à tout le monde et qui n'a de compte à ne rendre à personne. Tu es un no feeling man, zéro sentiment, rien, nada ! Tu ne t'occupes que de ta petite personne et tu ne sais faire que critiquer les autres ou faire des réflexions désagréables. Tu es hautain et je dirai même puant. Par exemple avec moi, je ne t'ai rien fait ? tu passes ton temps à m'humilier dès que tu le peux devant tout le monde. Pourquoi ? j'irai même jusqu'à dire que tu es bipolaire, tellement tu changes de comportement rapidement. Tu passes de tout sourire, presque agréable à grincheux et mauvais en une seconde. Tu es impossible à suivre et quand je te vois agir comme ça avec ta copine, je te trouve ...écœurant, méchant et haïssable. Tu me donnes envie de vomir.

Je suis à bout de souffle quand j'arrive à la fin de mon monologue. Je lis dans son regard de l'agacement mais de la déception également. Il reste silencieux environ deux secondes avant de reprendre :

- Maintenant je vais te donner le mien d'avis. Il y a une semaine on ne se connaissait pas. En une semaine tu te permets de me juger de la sorte. Tu ne me connais pas, tu ne sais rien de moi, tu ne sais rien de Katie et de notre relation donc ne porte pas de jugement trop rapidement.

Il se calme et je ne sais pas pourquoi, c'est moi qui décide de renfiler ma blouse de psy :

- Explique alors si je ne comprends rien. Mais pourquoi je lui demande des explications, ça ne me regarde pas ! ma curiosité me perdra !

- Je ne vois pas pourquoi je le ferai

- Ok. Comme tu veux. En attendant tu restes un bel enfoiré !

Je me lève et me dirige vers la porte pour remonter dans ma chambre. Au moment où je passe la porte, il m'attrape par le bras et me dit :

- S'il te plait, reste.