Unstoppable ☾ Antoine Griezmann

Chapitre 11 : "Erika"

PDV Hope :

Samedi 11 juin 2016

Le réveil fut très difficile ce matin. Surtout lorsque je me suis rendu compte que ma lampe de chevet était resté allumée toute la nuit, que les drapeaux que j'avais fait sur mes joues étaient étalés sur mon oreiller blanc et que je portais toujours son fichu maillot.

Je prends mon temps sous la douche pour essayer d'enlever toute la tristesse que j'ai sur mes épaules. Mais même une fois présentable je ne suis pas prête à affronter les questions des autres et son regard meurtri par mes paroles.

Quelques minutes après avoir réfléchit à la soirée d'hier je respire un bon coup et sort dans le couloir. Plus j'avance vers les escaliers et plus la soirée me revient en tête. Je continue mon trajet vers la salle à manger avec le nez sur mon téléphone pour penser à autre chose. A peine arrivée dans le hall d'entrée je percute quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Ma tête se lève machinalement pour faire face à une brune qui me regarde comme si je n'étais qu'une grosse merde.

???: PUNAISE MAIS TU NE PEUX PAS FAIRE ATTENTION !

Ça y est une qui va commencer à me casser la tête. Déjà que je ne suis pas de bonne humeur mais si on m'embrouille ça n'arrangera rien.

Moi : Excuse-moi je ne t'avais pas vu.

??? : Oui bah la prochaine fois fais attention. Je ne suis pas n'importe qui !

Moi : Scuse nous la reine d'Angleterre ! Lançais-je sarcastiquement. 

??? : Qu'est-ce qui se passe bébé ?

Antoine fait son apparition, les yeux remplis d'inquiétude. Il scrute celle qui doit être sa copine, vu le surnom employé.  Rien qui d'y penser ça me donne les larmes aux yeux. Ma tête me crie de partir avant qu'il ne me voit, mais mes pieds refusent de coopérer. Trop tard, son regard bleu océan se pose sur moi. Il me détaille de la tête au pied, comme si il ne m'avait pas vu depuis une éternité. Après quelques secondes, il secoue la tête et m'adresse un sourire.

Antoine : Salut Hope. Bien dormi ?

Pardon ? C'est pas footballeur qu'il devrait être mais acteur. Je n'ai même pas la force de répondre. Je me contente d'un regard noir avant de remonter dans ma chambre. 

Comment peut-il être aussi indifférent. Moi qui me mettait mal pour lui pensant que je l'avais blessé. Au final il s'en contre fou. J'aurais dû m'en douter aussi. Comment un footballeur de renommé mondiale pourrait avoir ne serais-ce, une once de sentiments pour moi, surtout en à peine trois jours... Ma mère avait raison. Je suis définitivement la fille la plus conne de la Terre.

PDV Antoine :

Je n'ai pas dormi de la nuit. Mon sentiment de culpabilité était trop fort. L'envie d'aller toquer à sa porte augmentait d'heure en heure et m'a tout simplement empêché de fermé les yeux. J'ai vraiment tout gâché... et pourtant je n'ai qu'une envie, recommencer.  

Toc, Toc, Toc

Un faible « entrer » traverse mes lèvres alors que Paul ouvre la porte à la volée.

Paul : Erika est là.

Moi : Très drôle !

Paul : Ce n'est pas une blague frère. Erika est en bas. Dans le hall, avec ses valises !

Putain il ne manquait plus que ça !

Moi : Je m'habille et j'arrive...

J'enfile un short Nike et un t-shirt blanc, passe vite fait ma main dans mes cheveux. Puis je sors dans le couloir et m'arrête comme un con devant sa porte. J'allais toquer, mais je ne veux pas créer de scandale avec Erika. Je continue ma route vers le réfectoire et à peine le seuil de porte franchit ma copine m'embrasse. Je ressens des choses, mais pas autant qu'avec Hope. Les papillons qui devraient me retourner l'estomac ne sont plus là... On sépare et elle me serre dans ses bras.