Je devrais pas poster à 4:44 parce que j'ai pas eu ma nuit de réflexion et demain si ça se trouve je vais regretter d'avoir posté ça.
Le truc avec les maladies, c'est qu'on sait jamais à quoi s'attendre. C'est un peu une roue de l'infortune. Entre les maladies incurables, les inconnues, les mortelles. «Les mortelles», c'est drôle comme terme. Disons plutôt, ironique. Quand on dit «mortelle» pour une personne, on se dit qu'elle meurt un jour, alors qu'une maladie elle a le pouvoir de nous tuer mais ne meurt pas. Elle subsiste à travers les époques, elle passe par un corps, détruit sa vie, et repart à la chasse. Il arrive pourtant qu'elle fasse mal son boulot. Elle laisse une vie tremblante et fragile, mais une vie au moins.
On pense souvent que la plus grande infortune, c'est de tomber sur une maladie qui nous garanti la mort, parce qu'après tout, tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.
Ca aussi, c'est drôle comme terme. Symboliquement, nos cicatrices sont supposées nous rappeler notre combat remporté contre ce qui ne nous a pas tué et ainsi, on puise notre force dans le souvenir d'une victoire. Au fond, tous ces termes ne sont peut-être que pour la symbolique. Mais il reste quoi quand on enlève la poésie ? Des expressions vides de sens, des incertitudes. Parce que ce qui ne nous tue pas nous blesse malgré tout.
***
Elle ne s'ouvrirait jamais.
C'était drôle que quelque chose qui était censé relier deux endroits afin de faciliter des passages puisse rester fermé aussi longtemps. Peut-être qu'en fait, si on avait créé les portes ça n'était pas pour faciliter des passages mais bien pour les empêcher. Peut-être que le but premier était de limiter les entrées. Après tout, pour passer d'une pièce à une autre, un trou dans le mur suffisait, pas besoin de porte.
L'institut Choi Seung Hyung était très réputé dans le milieu psychiatrique, autant que son fondateur. Les aides soignantes y étaient très correctes et parfaitement formées tout comme les médecins, sans parler de l'environnement même, calme plaisant et tout sauf étouffant pour les patients.
Pourtant, Jungkook ne s'y sentait pas à l'aise. Peut-être l'espèce de « stand » en face de lui dans lequel une jeune infirmière donnait aux malades un gobelet de pilules y était pour quelque chose, ou alors était-ce le fait de ne pouvoir observer que des choses qui pourraient éventuellement arriver à Taehyung, ou alors était-ce l'absence du châtain, ou encore le fait que cet endroit pouvait décider de le lui enlever. Il avait fini par l'emmener ici espérant trouver de l'aide, et une fois la situation brièvement expliquée, on lui avait retiré le plus âgé pour que ce dernier se retrouve seul dans une salle avec un docteur qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Et comme Jungkook n'était ni un membre de la famille, ni son mari, ni même son compagnon, il n'avait rien eu à dire.
Et ça faisait maintenant une heure d'après l'horloge rouge accrochée au dessus de la porte qu'il attendait ici, impuissant. D'un côté, cela signifiait que Taehyung était écouté, qu'on faisait un diagnostic rigoureux de son trouble, qu'il était entre de bonnes mains. D'un autre, et c'était celui que le plus jeune voyait, c'était que ce qu'il avait nécessitait un diagnostic long et rigoureux, et qu'il avait donc plus de chances de résider dans cet endroit charmant mais sordide, dans le fond.
Peut-être qu'ils auraient dû restés attachés l'un à l'autre, indéfiniment.
Mais dès lors que cette pensée surgit dans l'esprit de Jungkook, la porte grise- définitivement toujours du gris- s'ouvrit sur le psychiatre en blouse blanche à l'air sérieux et grave.
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Psycho w/ Vkook
FanfictionJungkook est un jeune homme solitaire, tellement qu'il ne ressens rien. Il a cependant un hobby : observer. Il connaît alors tout des relations humaines sans avoir besoin d'en faire lui-même l'expérience. Passionné par l'analyse comportementale il d...