Point de vue de Maggie
Il avait réussi. Antoine avait réussi à rendre cette matinée qui avait vraiment très mal commencée en une matinée joyeuse. Je ne sais pas comment il a fait. Certainement en me racontant ses nombreuses anecdotes et en ne changeant pas son comportement avec moi. Je lui en suis vraiment reconnaissante. Il est l'une des rares personnes à rester comme il est après que j'ai raconté ma petite vie si triste.
Nous étions sorties du Burger Kind et quelques rayons du soleil m'aveuglaient. Il est prêt de quatorze heures trente. Oui, on a passé beaucoup de temps dans le fast-food, mais c'était agréable et le temps est passé en vitesse grand V. Nous arrivons à nos voitures respectives, discutant de chose et d'autre.
— Tu as quelque chose de prévu cet après-midi ?
— Pas à ma connaissance, pourquoi ?
— Je n'ai pas vraiment envie de rester enfermer dans ma chambre d'hôtel alors qu'il fait beau. À moins que ma compagnie soit désagréable et que tu ne m'apprécies pas, ça te dirait de passer ta fin de journée avec moi ?
— Pourquoi pas, répondis-je.
— Tu me crois si je te dis que je n'ai jamais été au Louvre ?
— Tu rigoles là ?
— Non, du tout.
— Tu es français, tu viens à Paris plusieurs fois dans l'année, mais tu n'as jamais visité le musée du Louvre ? Demandais-je le stoppant.
— Quoi ? Je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller. Ce n'est pas de ma faute !
— On va y remédier ça tout de suite alors !
Comment c'est possible ? Comment Antoine a-t-il pu ne jamais visiter le musée du Louvre ? Je suis vraiment surprise. Enfin, on allait remédier à ça aujourd'hui même. Nous prenons donc nos voitures et roulons jusqu'au musée, passant bien évidemment par les mythiques bouchons parisiens. Nous arrivons une bonne demi-heure plus tard. Le sportif passe son bras autour de mon cou, me surprenant. « J'espère que tu es prête à passer une journée en ma compagnie, parce que je ne suis pas de tout repos. » Je secoue ma tête de gauche à droite. Je l'ai déjà supporté pendant une matinée, ça ne doit pas être plus fatiguant de finir la journée, non ?
Nous payons nos entrées et entrons dans le musée. Nous nous retrouvons au milieu de centaines de personnes, appareil photo dans les mains, yeux grands ouverts. Situation totalement banale à Paris, mais ça me fait toujours quelque chose quand je vois que des étrangers payent pour venir en France et découvrir notre pays. Je ne saurais dire pourquoi. Antoine me tire vers la droite et m'entraîne avec lui vers je ne sais où. « Je veux voir la Joconde ! » Il a l'air d'un enfant. Ses yeux se posent sur tous les objets autour de nous et pétillent lorsqu'il voit quelque chose qui l'intéresse. Il est adorable.
— Tu sais qu'on a tout notre temps ?
— On n'a jamais assez de temps, Maggie. On ne pourra jamais faire tout ce qu'on veut dans sa vie même si l'on se dépêche.
— Peut-être, mais si tu te dépêches, tu ne profites pas du moment.
— Arrête de me contredire et allons voir la Joconde, Veber.
Nous montons de nombreuses marches, se faisant bousculer par les nombreux touristes venus visiter. Je n'aime pas vraiment être dans un endroit entouré de centaine de personnes, les uns engloutis sur les autres. Je trouve ces situations vraiment gênantes et étouffantes. Le sportif, son bras toujours autour de mon cou, pointe de son doigt un tableau accroché au mur. C'est une œuvre de Delacroix, La Liberté guidant le Peuple.
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REVIVAL » a.griezmann
Fanfictionrevival → renaissance #160 dans FanFiction 9 aout 2016 - 27 septembre 2016