12 mars 2016 — Point de vue de Maggie
J'ai mal aux jambes comme jamais. Aujourd'hui samedi, j'ai l'impression que tout Paris a décidé de venir au Karen's Cafee déjeuner. Le service a commencé depuis une heure et demi et le restaurant ne se vide pas. Quand une table se libère, de nouveaux clients entrent. Je n'ai pas de répit. Heureusement, comme nous sommes le week-end, Quentin et Marie, les deux de mes derniers collègues viennent en renfort.
C'est ma pause. Alléluia ! J'enlève le tablier que je porte autour de ma taille et vais à l'arrière du restaurant souffler un peu. Au passage, je prends ma précise bouteille d'eau dans mon sac. Jack a sa pause en même temps que moi. Il est remplacé par Quentin. Adossée contre le mur, je bois un peu, m'hydratant. Jack, lui, sort une cigarette et son précieux briquet de sa poche. Il porte sa cigarette à sa bouche après l'avoir allumée.
— C'est fatiguant, hein.
— Je ne me rappelais plus que c'était à ce point.
— Tu t'y réhabitueras vite.
— Je n'ai pas trop le choix de toute façon.
Plus aucun de nous ne parlait. C'était calme et ça m'allait. J'avais besoin d'un peu de repos et ce moment de silence me convenait parfaitement. Il n'y a rien de mieux qu'une bonne bouffée d'air frais. Du coin de l'œil, je vis Jack passer sa main dans son cou, ouvrant et fermant la bouche.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Rien pourquoi ?
— Tu ouvres et fermes la bouche comme si tu voulais dire quelque chose.
— Hum, je me disais qu'on pourrait prendre un verre ce soir.
— Jack, on est amis toi et moi.
— Je me doutais que tu allais dire ça.
— Je te considère comme un ami, Jack, avouais-je. Et même si je te considérerais comme plus qu'un ami, je ne suis pas prête. Je ne sais même plus qui je suis vraiment. J'ai besoin de me retrouver, de faire le point et de tourner la page pour en écrire une nouvelle. Je suis vraiment désolé, Jack.
— Ne t'en fais pas. Au moins, tu es sincère.
Cette fois-ci, un silence gênant avait pris place. Je ne vois pas Jack comme autre chose qu'un ami. On s'est toujours très bien entendu et je n'ai jamais une seule petite seconde qu'il pouvait se passer quelque chose entre nous, qu'on pourrait être plus que des amis. Mais apparemment, j'étais la seule à le penser. Heureusement pour moi, Kelly vint me chercher pour me demander de raccourcir ma pause puisqu'elle et Marie n'arrivaient pas à répondre à tous les besoins des clients.
* * * * *
Seize heures douze. Je viens tout juste de terminer de nettoyer le restaurant pour le service de ce soir. Les derniers clients sont partis il y a une bonne demi-heure, mais le rangement et le nettoyage prennent du temps. Bien plus qu'on peut le penser. Je monte dans ma voiture après avoir salué mes collègues et me rends chez mes parents. Ça fait un bout de temps que je ne les ai pas vu. Quant à mes frères, n'en parlons pas ! La dernière fois qu'on s'est vu, c'était à l'enterrement de Max. On s'est bien parlé pendant ces deux mois, mais très peu. À vrai dire, j'ai parlé très peu pendant ces soixante jours.
Je descends de mon véhicule et me dirige vers la maison. À peine ai-je ouvert la porte qu'une tornade blonde se rut sur moi. James. Mon petit neveu de quatre ans, haut comme trois pommes. Je m'abaisse à son niveau et le prends dans mes bras, réajustant mon sac sur mon épaule par la même occasion. James est le fils de Benjamin, mon plus grand frère âgé de vingt-six ans. Je me dirige vers le salon salle à manger où se fait entendre de nombreuses voix. Je découvre ma famille installée autour d'une table, quelques-uns sur le canapé. Ma père Martin vient automatiquement vers moi. Je pose mon neveu sur le sol et prends mon père dans mes bras. Ça fait du bien de le revoir. Je fais le tour de la table et enlace tout le monde. Passant de la compagne de mon père Amanda, mon second grand frère de vingt-trois ans Alex, sa future femme dans quelques mois Rosy, la femme de Benjamin du nom d'Élise et la fille de ma belle-mère Clara âgée de onze ans.
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REVIVAL » a.griezmann
Fanficrevival → renaissance #160 dans FanFiction 9 aout 2016 - 27 septembre 2016