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17. « Il me manquait quelque chose »

Point de vue de Maggie

Je roule depuis de longues minutes déjà et je me demande si c'est vraiment une bonne idée. En plus de ça, qu'est-ce que je vais dire à Antoine ? J'ai tellement de choses à lui dire que je ne sais pas par où commencer. Par le commencement, me crie ma conscience. Plus facile à dire qu'à faire. Non, franchement, une fois devant lui, je vais perdre tous mes moyens, je le sais, je le sens. Il a une telle influence sur moi...

Lorsque j'arrive devant le fameux hôtel, ma montre affiche dix-huit heures trente passé. J'entre à l'intérieur et me dirige vers l'accueil. Une femme âgée de la quarantaine d'années à peine se trouve derrière le comptoir, les yeux rivés sur son ordinateur. Une fois que j'arrive à sa hauteur et qu'elle remarque ma présence, elle me fait un grand sourire et me demande en quoi elle peut m'aider.

— Je viens voir Antoine Griezmann.

— Vous avez une preuve que vous vous connaissez ?

— Hum non.

— Alors je vous demande de quitter l'hôtel.

— Mais je le connais !

— Vous n'avez aucune preuve, mademoiselle. Quitter l'hôtel de vous-même ou j'appelle la sécurité.

— Appelez sa chambre et vous verrez que je dis la vérité.

— Je ne vais pas dérange notre client pour faire plaisir à une fan qui n'a aucune preuve de ce qu'elle affirme.

Bon, d'accord. Je vais faire comme Ryan m'a dit. De toute façon, qu'est-ce que j'ai à perdre de toute façon ? Quitte à en déranger quelques clients de l'hôtel... Je me mets à crier le prénom du tatoué comme une folle groupie l'aurait fait. Deux hommes habillés de noir arrivent soudainement vers moi. La sécurité... Je ne ferais pas l'affaire contre eux. Ils font presque deux mètres de haut et je ne parle pas de leur musculature. Je continue de crier alors qu'ils me tirent vers la sortie. Je me débats comme je peux, appelant le footballeur. Des gens nous regardent, fronçant les sourcils. Ils me regardent d'une façon tellement... Je ne saurais le décrire. Je passe réellement pour une folle. Merci Ryan, hein.

— Lâchez-là.

Il est là. Vêtu d'un simple bas de jogging gris et d'un t-shirt blanc. « Je la connais, c'est bon, laissez-là maintenant. » Les deux hommes de la sécurité me lâchent enfin et je me tourne vers la femme de l'accueil.

— Vous voyez, je ne mentais pas.

Elle ne dit plus rien. Je me dirige vers Antoine qui ne m'a pas encore adressé la parole. Il me fait signe de le suivre, ce que je fais. Nous montons dans un ascenseur et le silence règne. Réfléchie, Maggie, qu'est-ce que tu vas lui dire ? Maintenant qu'il est là, à côté de moi, je ne trouve pas les mots. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et le châtain se dirige vers l'une des chambres de l'étage. Il entre à l'intérieur et s'installe sur son lit tandis que je reste sur le pas de la porte.

— Qu'est-ce que tu fais là ? Tu as été clair à ce que je sache.

— J'étais surprise ! Je ne m'attendais pas du tout ça.

— Tu aurais pu au moins dire quelque chose.

— Ah oui et quoi ? À ce moment-là, j'étais complètement perdue, déclarais-je, m'avançant vers lui. Je ne comprenais pas vraiment ce qui venait de se passer et je n'avais jamais réfléchi à ce que je ressentais pour toi. Je ne pouvais rien te dire au moment-même.