20 avril 2016 — Point de vue de Maggie
Ça fait un peu plus d'une semaine que j'ai quitté la France pour venir ici, au Kenya. Après qu'Antoine soit partit de chez moi et que j'ai décidé de venir faire cette mission humanitaire, j'ai regardé sur internet celles que je pouvais faire et qui m'intéressaient le plus. Après quelques jours de recherches, j'ai trouvé celle qui me convenait le mieux et j'ai appelé au numéro joint au site. J'ai rencontré un des organisateurs de la mission qui m'a demandé en quoi j'étais qualifiée. J'avais mis un peu de temps à répondre avant d'annoncer que je faisais de la photographie, enfin que j'étais amateur. Il m'a expliqué qu'il préparait une campagne en aide aux Kényans. Ils avaient besoin de photographies, alors mon aide n'était pas refusée. Après de longues minutes de discussion dans lesquelles il m'expliquait ce que je devais faire avant de partir, soit des vaccins, et ce que j'allais faire une fois au Kenya. J'étais donc ressortie avec des tas de papiers en mains. Les jours suivants, j'ai dû faire les vaccins demandé et trois semaines plus tard, j'étais dans l'avion en direction du Kenya.
Maintenant que je suis ici, je sais que j'ai pris la bonne décision. Venir ici était l'une des meilleures choses que je pouvais faire. En voyant toute la misère dans ce pays, je n'ai pas pu m'apitoyer sur mon sort. Comment le pouvais-je ? Des dizaines de Kényans meurent tous les mois, les enfants ne vont pas tous à l'école, trouver de l'eau est chose compliquée, mais de l'eau potable encore plus. Mais la chose qui m'a surpris et m'a fait comprendre qu'il fallait que j'arrête de m'apitoyer sur mon sort et que je passe à autre chose sont ces enfants qui, malgré la famine et les nombreux problèmes qu'ils rencontrent, jouent, s'amusent, sourient et rient. Un petit rien les rend heureux et bon sang, c'est incroyable de les voir heureux.
Gaëlle, une de mes collègues s'installe près de moi, un livre en main qu'elle me tend. Nous sommes dans l'une des rares écoles du pays afin d'aider les enfants à se cultiver et, comme tous les enfants, a avoir une éducation scolaire. Le livre que m'a donné Gaëlle parle des différents continents et des traditions pour chacun. Les vingt-six enfants présents dans l'une des deux classes de l'école sont tous installés autour de moi, attendant que je débute ma lecture. Chose que je fis de suite. Ils sont tous là à m'écouter sans broncher, silencieux.
Après ma lecture qui était la dernière chose avant la fin de la journée, les élèves récupèrent leurs affaires et courent vers la sortie en disant au revoir. Accompagnée de ma collègue, nous faisons de même et allons vers notre logement que nous partageons toutes les deux. Sur le chemin, on croise comme toujours de jeunes adolescents en train de travailler avec leurs parents. Ça me fend le cœur de voir qu'ils sont obligés de travailler à l'âge de douze ans, et encore, pour subvenir à leurs besoins et survivre alors qu'il y a des enfants de leur âge qui ont tout ce dont ils ont besoin, voir même plus. Mais n'empêche que ces Kényans gardent le sourire. Ils sont une dose de bonheur.
Dans cinq jours, nous rentrons en France et ça va me manquer. Tout va me manquer. Que ce soit d'aller à l'école, de prendre des photographies du Kenya et de ses habitants, construire des habitations ainsi qu'aider les Kényans et vivre avec eux. Ils m'ont tant appris et je leur en serais éternellement, toute ma vie, reconnaissante.
24 avril 2016
Lorsque je me réveille, la réalité me frappe de plein fouet. C'est mon dernier jour ici. Enfin le réel, puisque demain, nous partons en direction de l'aéroport le plus proche à onze heures trente. Je voudrais bien rester ici encore un peu et aider ces personnes dans le besoin. Je m'habille et attache mes cheveux en une queue-de-cheval avant de quitter mon logement. Gaëlle est déjà debout. Je vais à la « cafétéria » rejoindre les autres pour prendre mon petit-déjeuner. Cafétéria est un bien grand mot. C'est seulement l'endroit où l'on se retrouve tous pour manger, autour d'une grande table en bois, les chaises faites avec le même matériau. Alors que je m'apprête à prendre mon repas, j'entends mon prénom prononcé avec un accent anglais. Je n'ai plus trop l'habitude de l'entendre ainsi. Je me retourne et découvre Shiro en train de venir vers moi. Elle me tend un bol rempli de fleurs et de végétaux comestibles. J'ai passé une après-midi avec Shiro pendant laquelle elle m'a appris bien plus de choses que j'en le lui ai appris. Elle m'a montré tout ce qui était comestible dans la nature, du moins, ceux qu'elle connaissait. Shiro est une femme âgée de la soixante et vraiment adorable comme tous les habitants de ce village où nous résidons.
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REVIVAL » a.griezmann
Fiksi Penggemarrevival → renaissance #160 dans FanFiction 9 aout 2016 - 27 septembre 2016