L'Esthite dormi une heure de plus. Se levant en sursaut à son réveil, il se pencha aussitôt vers Khara et ne fut guère soulagé lorsqu'il constata qu'elle respirait normalement. Il attrapa avec difficulté deux des fioles que lui avait laissé la reine. Il avala le contenu de la première en grimaçant puis fit couler la seconde dans la gorge de son épouse. Après tout cette atroce chose noirâtre l'avait sorti de son état comateux. Peut être réussirait-elle à aider Khara. La jeune femme avait du guider l'esprit de l'alchimiste dans cette direction également avant de sombrer dans le coma. Il l'espérait sincèrement parce que cette fois il n'arrivait pas à pénétrer ses pensées. Pour la première fois depuis leur rencontre son esprit lui était totalement fermé et cela le paniqua davantage. Il n'avait, hélas, pas hérité des capacités psychique de sa mère. Et pendant quelques douloureuses secondes, il repensa à sa défunte sœur. C'était elle qui maitrisait cette étrange don qui était si rare chez les Esthites. Elle n'avait pourtant cessé de lui répéter que ce n'était qu'une question de volonté et que lui aussi était pourvu du même don. Il ne pouvait pas être d' identiques jumeaux et avoir cette unique différence. Pas avec leurs ancêtres et encore moins avec cette histoire d'élu dont parlaient les anciens depuis leur naissance.
Hellyanwe força ses pensées à quitter sa jumelle. Voilà vingt et une années humaines que sa disparition le hantait. Il ferma les yeux et tenta de pénétrer l'esprit de celle qui l'avait sauvé de la solitude. Les anciens n'avaient peut-être pas tort après tout. Les jumeaux héritiers du trônes Esthites pouvaient avoir un destin à accomplir et il se persuada que sa sœur avait accompli le sien. Il pensa à Nath et se persuada de nouveau que leurs ancêtres leur permettrait de se retrouver dans l'autre vie. Khara avait changé tant de chose en lui se dit-il soudain avant de se forcer à plonger dans son inconscient. Il devait sortir sa compagne du coma et pria ses dieux pour que sa mère et sa sœur ne se soient pas trompées pas au sujet de ses propres capacités.
Hélas, les craintes du prince étaient parfaitement justifiée. Khara respirait normalement, comme si son corps avait simplement besoin de repos. La vérité était tout autre, son esprit avait comme quitté son corps au moment même où elle avait relâché son emprise psychique sur Anthuryl.
La jeune femme se trouvait à présent dans ce petit jardin, celui de son enfance. Où plutôt celui où le soir de la cérémonie de majorité elle avait vu sa mère pour la première fois. La jeune femme, comprit aussitôt ce qui lui arrivait. Les anciens n'avaient pas approuvé ces dernières actions et elle allait en payer le prix. Les yeux débordants de larmes, elle prit place sur le minuscule banc de bois non loin de sa balançoire de petite fille.
Elle allait mourir et à cause de son union maudite et entraîner son époux avec elle. Sans même qu'ils ne soient autorités à se rejoindre. Elle en était persuadée. Elle se demanda soudain si elle serait autorisé à rejoindre sa mère et ses ancêtres.
A sa grande surprise ce n'est pas Leene qui apparue mais Adriane. Comment la princesse Esthite pouvait-elle être là? Elle savait que sa présence à elle dans ce lieu était dû uniquement à son union avec la pierre des dieux, et seule sa propre mère pouvait la rejoindre ainsi que les autres ancêtres qui préféraient cependant rester dans l'ombre. Mais elle n'avait aucune explication qu'en à la présence de la soeur de son compagnon.
_Hell ne peut pas mourir. Gardez moi ici toute l'éternité et seule s'il le faut mais ne le laissez pas mourir.
La princesse Halliante suppliait ses ancêtres. Jamais encore elle n'avait supplié qui que ce soit mais elle sacrifierait son âme si cela pouvait sauver son compagnon. Elle n'avait plus que faire à présent des larmes sur son visage. Elle qui en tant normal refusait d'admettre la moindre faiblesse, irait jusqu'au bout, pour Hellyanwe.
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Destinée des quatre terre - Renaître
FantasyElle venait de fermer les yeux, s'obligeant à ne pas les ouvrir. Elle voulait qu'enfin tout cela cesse. Elle n'y parviendrait pas, c'était au-dessus de ses forces. Les doutes avaient repris le dessus. La peur et l'angoisse agissaient comme un étau a...