Chapitre 17

3 0 0
                                    

Au château, l'alchimiste avait réuni ses sorciers les plus expérimentés dans la grande salle. Les trois quart de son armée était déjà en position aux abords de la forêt.

D'ici peu ces maudits Esthites ne seraient plus et leurs secrets lui appartiendraient. Anthuryl en aurait enfin finit avec ses ennemis et l'étrangère lui livrerait également tout son savoir.

A présent qu'elle était la plus puissante et la femme la plus crainte de l'Est, il était temps de voir plus grand. Et ainsi étendre son royaume au delà des frontières. Et cette gamine savait comment les franchir. Elle se mit soudain à rire en pensant aux prochaines séances de tortures qui attendaient ses futurs prisonniers.

Elle avait face à elle, dix des cent hommes les plus dangereux que le pays puisse affronter. Tous avaient à peine un quart de son âge, créés et modifiés dans son laboratoire. Et tous avaient une peur viscérale de leur maître. Pourtant aucun ne se doutait une seule seconde, qu'elle était bien plus vulnérable qu'elle le prétendait.

Elle ne pu s'empêcher de rire de nouveau, lorsqu'elle les vit sursauter de peur. Bientôt ses sorciers seraient plus nombreux plus rapidement, elle en étaient persuadée. Les Esthites lui livreraient leurs précieuses connaissances et il lui serait plus simple d'altérer ses esclaves. Elle s'assurerait également d'obtenir leur longévité. Elle avait, en effet, vécu plus d'une vie et demi d'homme grâce à l'alchimie. Elle comptait bien continuer ainsi.

Le seigneur de l'Est observa ensuite sa garde rapprochée, elle avait quinze hommes à l'intérieur de la salle du trône et autant posté à l'extérieur. Ils faisaient partie de ses meilleurs soldats. Elle était confiante mais pas inconsciente. Ces Esthites étaient pacifiques mais leurs mages et leurs guerriers pouvaient être de rudes combattants. Préférant souvent la mort au sort que leurs réservaient ses sorciers.

Elle finit par s'avancer vers ces tous jeunes hommes. L'alchimie et l'altération leur donnait pourtant l'air d'avoir plus de cinquante années humaines alors qu'ils en avaient à peine vingt ou trente. Les dix hommes baissèrent soudain les yeux, leur souveraine s'approchant rarement d'eux. Et lorsqu'elle le faisait, un des leurs quittaient souvent leur monde laissant derrière lui un vulgaire amas de cendres.

_Où en sont vos hommes?

Elle venait de s'adresser au capitaine de sa garde. Second en chef de ses armées, il était également en charge des quatre groupes délites de la reine. Il avait d'ailleurs envoyé les trois autres dans la forêt. Il n'y avait en effet, qu'eux pour espérer y survivre.

Il lui fit son rapport d'une voix forte et posée, le corps tendu. Elle ne réprima pas un sourire de satisfaction et l'homme ayant pourtant deux fois l'âge des sorciers ne su comment l'interpréter.

Ils en avaient cependant tous l'habitude et préféraient montrer à leur seigneur leur peur. Elle les épargnait toujours ainsi.

Elle finit par se tourner vers ses sorciers, qui ne levèrent pas la tête.

_Les votre sont-ils prêt à partir?

Les dix hommes hochèrent la tête en même temps. Celui qu'elle avait désigné comme responsable leva enfin la tête sans pour autant croiser son regard. Elle le fixa satisfaite. Le pauvre garçon d'à peine vingt-cinq années humaines avait l'air d'un vieil homme mais il était de loin le plus redoutable.

_Ils attendent tous à l'entrée du château avec les tigres seigneur.

Il n'ajouta rien de plus. Le plus jeune avait péri la veille dans d'atroces souffrances la veille lorsqu'il avait suggéré à son seigneur de laisser quelques sorciers pour la protéger.

Destinée des quatre terre - RenaîtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant