Une vie assez spéciale (T.1)

Chapitre 20

Après m'être lavé, je sors du bain et m'entoure d'une serviette blanche, puis ouvre la porte et descends. Theo me rattrape par la main, je me retourne, il n'a plus la partie basse dénudée, elle est couverte elle aussi d'une serviette qui est de couleur bleue. Je le regarde et le dévisage sans aucune once de méchanceté.

- Habille-toi...Tu ne vas pas descendre comme ça...
- Je  sais... Mais les fringues qu'il m'a passées font le triple de ma  taille et je n'ai aucun sous-vêtement.

Il s'approche et me lance ce sourire narquois que j'aime bien, qui lui donne tellement de charme...

- Ça ne me dérange pas moi...
- Même  s'il en profite pour me mater ?
- Bon...On va voir ce qu'on trouvera, quand on ira t'en acheter...

J'acquiesce pour lui donner ma bénédiction, retourne dans la salle de bain, quitte ce qui me couvre le corps et prends le débardeur pour au moins me couvrir un peu. Il est assez grand et ressemble un peu à une minie robe, mais, même si je n'aime pas cela, je vais faire avec. Le décolleté du T-shirt est immense et descend un tout petit peu trop bas. On aperçoit légèrement ma poitrine, je le remonte et le fais coulisser contre mon dos pour ne plus qu'on puisse voir mes seins. Je ressors et commence à aller vers le salon, il y a une chaise cassée en trois morceaux, la table renversée, pleins d'objets cassés et des traces de sang un peu partout. J'entends une personne crier de douleur, j'assimile cette voix à la fille et ouvre la porte qu'il y a en face de moi, puis rentre à l'intérieur de la pièce d'une vitesse pour éviter qu'on ne m'en empêche. Je la vois, cette fille, elle a des cheveux bruns courts, des yeux marron foncés, une peau plutôt bronzée. Je la reconnais, cette personne est l'une desquelles je tiens le plus. Elle est si parfaite, à la fois dans son caractère, mais aussi dans sa beauté. Elle est une des filles sur lesquelles je ne pensais jamais tomber amoureuse, mais sur qui le destin à fait que le contraire se fasse. Je sais qu'il y a Theo, mais je tiens aussi à elle. Des larmes de tristesses et de colère glissent sur ma peau, je m'approche d'elle et la regarde. Elle tremble, je lis la peur dans son regard qui est baissé, elle pleure en même temps de gémir de terreur et de douleur. Isaac s'approche lui aussi, je mets ma main autour de sa nuque pour tenter de lui faire tenir encore bond.

- Et...Chut, arrêtes... C'est finit, je suis là.
- Mais...Non... Je... Il a dit que... Tu étais leur prochaine victime.

Je tourne la tête et lance un regard tueur à Isaac, comment a-t-il pu lui dire une telle sottise ?!

- Non.  Je ne suis pas la leur. Theo n'est pas d'accord sur ce point-là.
- Mais...

Elle est sur une chaise, attachée par des liens, les mains dans le dos. Je ne peux pas trop lui venir en aide, mais je peux au moins la réconforter. J'approche ma main et essuie les larmes qu'elle laisse tomber. Theo rentre à son tour, je sursaute et me retourne. Il vient vers moi à son tour et s'accroupit vers elle.

- Et lui... Tu lui fais confiance ?
- Bien sûr que oui. Il n'est pas le bad-boy qu'il prétend être. Il peut être aimable.
- Bah,  il ne l'a pas été avec moi.

Je tourne son regard vers lui et la regarde. La dispute des enfants pour la poupée va recommencer ?!

- Quoi ?  Tu...
- Mais  non, elle ment ! Je me suis défendu !

Je regarde Mathilde et lui demande s'il a raison, mais elle me dit qu'il ment.

- Vous ne m'aidez pas... Et je ne vais pas aimer faire ça, mais... Isaac ?
- Elle l'a attaqué, t'a fait tomber sur le sol, il s'est défendu et je me suis chargé d'elle une fois qu'elle ait cassé une bonne partiedu mobilier neuf que je venais d'acheter.

Il détaille la situation, donc il ne ment pas, dans cette situation : c'est elle la fautive.

- Mathilde,on s'était jurées qu'on ne se mentirait plus jamais...
- Je...  Suis désolée, mais c'est pour toi que j'ai fait ça. Il allait te faire du mal. Tu ne le connais pas.
- Je le connais très bien, il m'en a fait, mais il sait se faire pardonner. Et, je suis avec lui. Je ne suis pas avec toi, les choses ont évolué, tu m'as repoussé... Tandis qu'il ne l'a pas fait.