Chapitre 25

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- Et pourquoi donc ?
- Parce que madame, si vous tenez à votre vie, c'est un conseil que je vous donne.
- Vous me vouvoyé soudainement ?
- Vous l'avez fait juste avant, madame. Je ne fais que répondre à mon devoir de gentil-homme.

Gentil, tu parles d'un gentil... Ce gars ressemble à un bad-boy encore plus prétentieux que les autres. Il est juste chiant dans ses remarques, dans ses façons, dans tout ! Je vais vraiment devoir me le coltiner, pour aider l'autre garçon, qui avait l'air un peu plus normal que lui, mais qui n'est autre que Baptiste. Je pense que je suis en une très mauvaise position, ce n'est pas juste, je veux revenir vers lui, il me manque, son énervement me manque, son charisme, son humour à deux balles, ses sourires, son corps, tout me manque, et je ne l'ai quitté de vue, que depuis une demie heure, au moins. En pensant à lui, une seule larme coule sur mon visage encore souillé par les autres qui ont glissé de mes yeux.

- Et le gentil-homme voudrait bien se pousser de moi ?

Il ramasse quelques affaires qui sont cachées dans un coin et s'habille d'une vitesse impressionnante. Il ne semble pas répondre à ma question, mais il se décale, je me retourne en hurlant le prénom de Baptiste, mais il n'est pas dans les parages, il ne m'entend pas. Le nouvel inconnu me suis, comme si je devais me le trimballer durant la poursuite du mal en personne.

- Je n'abandonne jamais de jolies filles en détresse, surtout dans un tel accoutrement...

Et oui, en plus de me trouver dans cette époque, je suis habillée d'une façon particulière... Trouvons une solution, vite !

- Oui... Je sais, j'ai toujours aimé comme cela.
- Je n'ai rien contre ça, j'adore, ça change, au moins, je peux te connaître autrement.
- Autrement ? Oh gars, ne rêve pas, je ne suis pas une pute non plus !
- Une quoi ?

Et il ne sait pas ce que ça veut dire... Et je ne suis pas très douée avec leur langage à eux. J'aurais bien aimé avoir mon téléphone, il m'aurait été assez utile dans cette circonstance-là. Pourquoi il ne comprend pas un mot de ce que je dis, je veux dire que même un enfant de cinq ans comprendrait ce que je veux dire.

- Non, oublies. C'est sûrement trop compliqué pour une personne comme toi.
- Et tu me tutoies encore une fois, il faudrait savoir ma chère.

Si je suis perdue avec cet espèce d'adolescent sans cervelle qui se croit être le plus fort, alors, je promets que si je revois le garçon, je le tuerai, sans hésitation. Comment peut-on être aussi énervant ? Je ne connais personne qui soit pire que lui ! Dans quel endroit Baptiste m'a-t-il emmené ? Est-ce que je suis dans son passé ? Ai-je remonter le temps ? Suis-je morte, endormie ?
Je commence à marcher en appelant toujours le nom du garçon qui m'a lâchement abandonné, mais il doit sûrement être loin, dans cette ville, voir dans ses bois. Et, je ne suis pas une experte dans les bois du Gévaudan, mais il faut que je me retrouve, et on m'a donné un loup, autant que je m'en serve.

- Tu veux bien faire ton machin de tête bizarre pour retrouver... Mon ami ?

Bien, oui, je ne vais quand même pas lui dire que je suis revenue dans le temps, que je suis une banshee et tout les autres trucs, il va me prendre pour une folle, quoique... Non, bien réfléchi, il ne me prendra pas pour une folle, mais je préfère prendre mes précautions et éviter les sujets de l'amour, de ma vie avec lui.

- Mais de quoi tu parles ?
- Tu ne vas pas me dire que tu n'es pas un loup-garou ? Donc... Renifle, fin trouve mon ami, s'il te plaît.
- Renifler ? Je ne suis pas un chien ! Et loup quoi ?
- un loup-garou ? Un homme loup, si tu veux...
- D'où viens-tu ?

Un endroit, vite ! Mais, d'où est-ce qu'une fille comme moi pourrait venir ? Je ne peux pas lui dire que je viens du vingt-et-unième siècle, il va croire que je suis le diable, comme l'humain à présent fantomatique du nom de Baptiste. Il faut que je lui dise quelque chose, mais qui ne lui donne pas tout les détails.

Une vie assez spéciale (T.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant