Chapitre 22

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Je me retourne, je la sens poser l'arme contre ma chevelure. Elle lâche la détente, mais rien ne sort, je n'y crois pas ! Elle allait réellement appuyer sur la détente et me tuer ?! Je me retourne et lui arrache le flingue des mains, puis lui donne un coup dans son ventre ce qui l'a fait pencher en avant et cracher du sang. Elle lâche le poignard et je le prends, je la pousse sur la chaise. Le côté bad-girl prend le dessus, la faible ne peut pas lui faire du mal.

Je lui cogne la tête avec le pistolet que je lui ai pris. Elle gémit et sa tête tombe un peu en avant, ce qui signifie qu'elle s'est évanouie. Il va falloir que je sauve l'inconnu, mais je préfère être sûre qu'elle ne bouge plus, avant de sauver la vie à une autre personne. Je regarde sur la table qu'il y a à côté de  la chaise et vois des menottes. Je les ouvre et fait passer ses mains autour des barres de la chaise et lui les mets. Elle a maintenant les mains menottées, et dans son dos.

Déjà une chose de faite, mais il va falloir que je fasse du rangement, la table est beaucoup trop proche d'elle... J'en ferais après, il faut déjà que je lui attache les pieds. J'ai vu beaucoup de films de kidnappings, alors niveaux attacher quelqu'un, je m'y connais... Il y a deux autres bobines de bandage, je sais !

Je ramasse une première bobine, m'accroupis vers sa cheville gauche, et l'attache au pied de la chaise, en serrant au maximum et en faisant un nœud assez compliqué à défaire, je fais la même chose à son autre cheville.

Là, elle ne devrait plus bouger, je n'ai rien ressentie en faisant ça, juste une grande haine. Je m'approche de l'autre victime et lui sors la balle, je gémis, il hurle de douleur et il perd connaissance, comme les trois autres. Je me retrouve la seule rescapé de cette fille que je croyais être sincère avec moi, mais qui aurait pu me tuer si son pistolet était chargé. Il faut que je les soigne tous, mais je ne suis pas douée quand il s'agit de soigné des loups-garou. Je peux toujours essayer, il faut que je les sorte delà, que je fasse du rangement et que je parle à Mathilde. Je m'approche de Theo et enlève son débardeur qui semble avoir viré au rouge. Une fois après lui avoir quitté, je garde sa tête sur mes jambes et approche la casserole de moi en attrapant du coton, la casserole est remplie du sang de la meurtrière qu'est la fille menottée sur la chaise. Je me relève en partant dans la cuisine tout en emportant la casserole pour la remplir d'eau bouillante. Je la rapporte en marchant lentement jusqu'au torse de Theo, puis je la pose délicatement à côté de lui.

- Je  suis désolée... Tout est de ma faute. Si... Si je ne lui avais pas répondu, elle ne serait pas arrivé ici... Et personne ne serait dans un état comme celui-ci...

Tout en lui caressant le torse, je lui parle en espérant qu'il m'entende,que la moindre de mes paroles le fasse réagir, mais il ne semble pas bouger un pouce.

- Te fous pas de ma gueule... Mais, je crois que je vais faire comme si tu m'entendais... Je me sentirais moins seule.

Toujours aucun signe de rétablissement, je trempe un bout de coton dans l'eau bouillonnante et la pose sur sa blessure et recommence le schéma plusieurs fois, jusqu'à ce que la blessure fasse couler moins de sang, il n'y a plus de bandage, vu que j'ai utilisé les derniers pour attacher Mathilde, alors j'attrape la boîte de pansements et en sort un gros, puis le colle sur sa peau abîmée. Je m'approche d'Isaac, puis regarde où la balle l'a transpercée, elle est dans son ventre, le sang coule à flot, je prends la casserole qui est vers Theo et marche vite jusqu'à l'évier pour refaire la même chose, ainsi que le même trajet. J'attrape du coton et commence à éponger sa plaie, toujours en attendant qu'il n'y ait plus de sang. Je plaque une nouvelle fois un pansement, sur une peau encore abîmée et fais la même chose pour le dernier corps.

Je me relève du dernier et essaye de pousser l'inconnu dans le salon, j'y arrive enfin, après une bonne demie heure, je reproduis la même chose avec le corps d'Isaac et pour finir celui de mon copain. Le tout ayant dû me prendre plus d'une heure. Je retourne dans la pièce et pousse la table, contre le mur, où (après avoir ramassé les armes) je pose les instruments qui allaient me tuer. Il y a plusieurs cartons et beaucoup de pochettes qui sont tombés de l'étagère,ainsi que le tableau transparent d'Isaac. Je devrais les remettre en place, ça me permettra en même temps de faire du rangement, en attendant qu'ils se réveillent tous, sans exception. Je ramasse un carton et remarque qu'il y a écrit un nom qui ne m'ait pas inconnu, je m'approche des autres cartons et vois plusieurs noms que l'inconnu a dit. Mais, il y en a un qui me concerne, ou qui a l'air de me concerner.

Une vie assez spéciale (T.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant