Devant moi se trouve un cadavre humain. Mes hurlements s'arrêtent enfin.
Comment j'ai pu trouver un mort ? Pourquoi toutes ces choses ne m'arrivent qu'aujourd'hui ? Pourquoi ?!
Theo me prend contre lui, je me retourne puis il me sert dans ses bras. Je vois encore l'image de la personne abandonnée, dont nul ne sait où elle se trouve en ce moment. Mais, moi... J'ai su la trouver. J'ai su où elle était, et je sais qu'elle est morte il y a un moment, car je sens l'odeur de pourriture venir jusqu'à moi. De plus, des mouches ou des moucherons ont envahit le défunt.
- Calme-toi... Oh, arrêtes... On va aller ailleurs...
- Mais...Mais... Mais, faut prévenir les flics. Non ?
- Si on les prévient, ils vont nous retrouver.
- Mais,ce n'est pas grave. On les appelle en inconnu... Au pire ?Il me prend la main, ramasse la valise puis marche un peu plus loin.
- De toute façon, je ne capte pas.
- Et le mien...
- Il n'est pas...
- Tu l'as laissé ?! Mais... Et Mathilde ?!
- Bon, on va le chercher.On retourne sur nos pas, il rentre dans l'entre sombre, prend le téléphone et on refait les pas qu'on a fait juste avant. Devant l'arbre se trouve encore le mort, pourrit avec le temps. Theo s'approche de lui et le fouille pour trouver quelque chose qui lui appartient. J'ai terriblement mal au ventre. Je ne pensais pas qu'on allé trouver une personne dans de telles conditions. Il sort un portefeuille, l'ouvre, mais il n'y a pas grand chose. Il y a quelques billets, mais rien de significatif. Je saisis mon téléphone et compose le numéro de la police. Je les appelle en inconnu, pour éviter qu'il ne nous traque après. Je tombe sur une personne. Je déduis que c'est une femme, sa voix est plutôt tremblante et plutôt féminine.
- Allô.
- Allô,c'est pour signaler une personne morte dans les bois, dans une forêt, à une bonne heure... De Riom.La personne semble poser une question, mais je raccroche avant qu'elle n'ait pu retracer la ligne téléphonique.
Il prend les sous et les met dans sa poche de son pantalon, puis il me prend la main et on avance, en essayant de ne plus repenser à la victime. Un peu plus loin, on entend un hélicoptère. Toujours accroché à ma main, Theo accélère, pour qu'il ne puisse pas nous voir.
- Pourquoi tu...
Avant que je n'aie le temps de finir ma tirade, je constate que j'ai une main sur mes lèvres. Ce qui m'empêche d'appeler à l'aide, ou juste de prononcer quelques mots. L'engin volant au-dessus de nous, tout à l'heure, se dépose sur terre ferme.
- C'est ta seule chance de rentrer chez toi ! Mords-le, tu sais bien qu'on ne t'aime pas...
Seulement, ce que cette insupportable voix ne sait pas, c'est que même s'il n'a pas de sentiments pour moi, je suis extrêmement amoureuse de lui. Donc, on peut oublier de tenter de prendre fuite ; d'un, c'est une sorte de loup, alors, il a une plus grande force que moi, une plus grande rapidité... De deux, je n'ai pas envie de perdre totalement le peu de confiance qu'il a pour mois. Donc, je suis encore une fois échouée entre deux îles et aucun individu ne viendrait à ma rescousse. C'est à moi de faire le choix.
- Mmm
J'ai dit ça en songeant qu'il comprenne que je ne veux plus qu'il fasse cela. Mais, il a bien trop de choses en tête, alors, ses doigts collés ne s'immobilisent pas. Des gens approchent, on se trouve derrière un arbre. Il y a un chien qui aboie vers eux.
Est-ce qu'il sent notre présence, sait-il qu'on est là ?
D'une vitesse légendaire, on se retrouve non plus derrière un arbre, mais un peu plus haut dans la montagne. De là, on peut voir plusieurs villes. Ça passe à de simples maisons de campagne jusqu'à d'immenses appartements... C'est magique. Je n'ai jamais vu une telle vue. Il finit par me lâcher, mon téléphone sonne encore une fois. C'est Audrey.
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Une vie assez spéciale (T.1)
Hombres LoboPerdue entre rêve et réalité, cette fille surmonte sa vie avec beaucoup de courage, de patiente, de tristesse, d'émotions en force. Poussée dans une tragédie, dans un amour plus fort que tout, elle fera tout pour découvrir la vérité. Qui lui ment...