Chapitre 8

32 5 2
                                    

Je suis actuellement en train de me faire tenir la main par Theo... Je ne sais pas comment le regarder. Avec horreur, dégoût ? Avec sensualité, tentation et amour ? Se rappelle-t-il de ce qu'il m'a fait ? A t-il oublié ? Était-ce vraiment lui ? J'avance rapidement, il ouvre la porte, il tourne sur la gauche, avant d'aller un peu plus loin. Il s'arrête, puis me dit de fermer les yeux. À quoi ça va servir ? Bon de toutes les autres façons possibles et inimaginables, il faut que je sois comme si j'étais en couple avec lui. Je n'ai pas le choix, depuis qu'elle est morte... Je n'étais pas censé ne plus m'en souvenir, s'il fallait que je l'oublie ? Ça a marché sur moi ? Peut-être pas, ou peut-être que je n'ai pas tout compris lorsqu'ils ont parlé d'une sorte de cercle... Je crois qu'on est comme lié, maintenant.

Je ferme les yeux et attends en trouvant si bette de patienter auprès de lui en ayant les yeux fermés. Il me tient le bras, j'entends des voix parler... Sont-elles seulement réelles ?

- Je  ne suis pas d'accord.
- Il ne faut pas que quelqu'un découvre et entre dans le laboratoire.

Il insiste pour m'y conduire. Pourquoi c'est si important de me soigner, vu que ma douleur est à moitié partie ? Peut-être ne le ressent-il pas ?

Je lui demande si j'ai sa bénédiction pour ouvrir mes yeux et il me répond d'un non si sec...

Je sens que je vais l'aimer de moins en moins s'il fait cela. J'ai la nette impression qu'il veut que je lui obéisse. Le problème est que je ne lui accorderais pas ce qu'il désire tellement. Tiens... Voilà qui devient de plus en plus étrange. Je sens un courant d'air me chatouiller la nuque... J'ouvre les yeux. Pourquoi je ne suis plus au lycée ?! Pourquoi il y a des choses bizarres partout autour de moi ?! Il y a des centaines de bocaux remplis de substances, de choses invraisemblables... Mes yeux sont attirés par un bocal géant, plus grand que moi... Il y a une substance ressemblant à du vert fluo ou jaune pisse, dans ce liquide formant de légères et fines bulles : il y aune personne. Enfin, je crois voir une personne. Mais en est-ce vraiment une ?

- Theo ?!Où on est ? Là, ne me dis pas que ce n'est pas un rêve !

Mais qu'est-ce que je viens de lui dire ?! Il n'a pas sorti de ''Ce n'est pas un rêve !'' Cette fois. Il n'a rien dit...

Il me regarde avec un air assez interrogateur.

- Je  t'ai dit de fermer les yeux...

Je les referme vu que j'entends des gens approchés. Je les entends qui parlent de seringues... Mais pourquoi parlent-ils de ça ? Je sens quelque chose qui s'enfonce dans ma peau, je commence à pousser un gémissement de panique, des larmes coulent sur mon visage affichant une émotion glaciale. Theo me chuchote de me calmer. Il me sert dans ses bras, je sens la chaleur de son corps sur le mien si frais. L'objet pointu qu'on vient de me mettre et de me retirer, recommence à me torturer le bras gauche. Il y a quelqu'un qui me tient le bras, pendant que quelqu'un d'autre s'empare de l'objet et me le plante dans la peau. Ma respiration ainsi que mon rythme cardiaque augmentent, je sens la pression de la chaleur intérieure retenue dans mon corps former une boule... J'ai mal, je suis angoissée. Je ne sais pas si je peux lui faire confiance, mais les marques que j'avais avant, mais qui sont toujours là d'ailleurs, mais qui me faisaient souffrir le martyr ont disparut. Je ne les vois plus, j'ai juste mille fois plus mal qu'avant. Les douleurs sont plus fortes. Je ne crie pas, je suis là et je ne bouge pas. Je suis paralysée par une peur énorme, par une frayeur qui me prend le corps, qui monte à mon crâne. Je ne sens plus mon corps. Je sens qu'il me prend la main et qu'on avance. J'ai l'air de le suivre, sans vraiment en être consciente. J'ai peur. J'ouvre légèrement les yeux et m'agrippe à son bras droit. Les personnes sont floues, lui aussi... Tout est flou. J'ai un mal de tête si imprenable qui s'accroche à l'intérieur de mon cerveau...

Une vie assez spéciale (T.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant