Chapitre 12 : Que cache-t-il ?

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J'ai passé la nuit dans les bras de Julien, il n'a rien tenté de plus. Heureusement, car j'aurais été obligée de le repousser, et je ne sais pas comment cela aurait fini.

‒Tu as bien dormi ? M'interroge sa voix depuis la cuisine.

Julien saute la marche séparant le salon de la cuisine pour me rejoindre sur le canapé. Il m'embrasse sur le front et pose un plateau sur mes genoux.

‒C'est tellement gentil, tu n'étais pas obligé.

Je me redresse et lui donne un baiser.

‒Ça me fait plaisir, me dit-il en s'éloignant gaiement.

Il a l'air très heureux, comblé. Ça me fend le cœur de le berner de la sorte. Je regarde le contenu du plateau garni : des viennoiseries de toutes sortes, un bol de lait, une pêche - mon fruit préféré - et un verre de jus d'orange.

‒Waouh tu m'a gâtée, tu ne veux pas partager avec moi ?

‒Non merci j'ai déjà déjeuné pendant que tu dormais. Tu es tellement mignonne endormie.

L'idée de quelqu'un m'observant pendant mon sommeil me donne la chair de poule. Que ce soit Julien n'y change pas grand chose.

‒La salle de bains se trouve au premier étage, à gauche en montant les escaliers. Je vais m'habiller, à tout à l'heure.

Je regarde Julien s'éloigner et remarque seulement maintenant ses muscles saillants. Depuis quand est-il torse nu ? Je préfère ne pas le savoir. Je goûte le pain aux raisins et ferme les yeux, ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé de véritables viennoiseries provenant d'une boulangerie et non pas d'un supermarché. Je croque dans la pêche juteuse et avale une gorgée de lait.

‒Alors comme ça ton prince charmant t'a abandonnée ? Me lance Stan en refermant la porte d'entrée.

Il est en tenue de basket. Je remonte la couverture sur ma poitrine, je ne porte qu'une légère nuisette. Merci maman.

‒Je suis sûre que tous les princes ne préparent pas un petit déjeuner comme celui-ci à leur princesse avant de les abandonner.

Il feint une mine touchée.

‒Quelle chanceuse tu es.

Chanceuse, je ne sais pas. Disons que ça pourrait être pire.

‒Je vais m'entraîner dehors, continue-t-il, si tu as besoin de quelque chose que Julien ne peut pas t'apporter, fais le moi savoir.

Il me lance un clin d'œil avant de se retourner.

Quelque chose que Julien ne peut pas t'apporter. Qu'est-ce que ça veut dire ? Je soupire et avale d'un trait mon jus d'orange. Je coupe en deux le croissant pour le manger sur la route, me relève et ramène le plateau sur la table de la cuisine. Je regarde le bol de lait presque plein. Je ne finis jamais mes bols de lait, peut-être est-ce un détail que je devrais rapporter à Julien.

Je n'ai pas de mal à trouver la salle de bains, vaste pièce équipée d'une baignoire et d'une douche. Heureusement, car je ne supporte pas de me laver dans une baignoire, et encore moins dans celle de quelqu'un d'autre. Je fouille dans mon sac à la recherche de ma serviette, mais ne la trouve pas. Je regarde autour de moi mais n'en vois aucune, alors je décide d'aller voir Stan. Il l'aura sa requête.

Je tourne la poignée de la porte d'entrée et traverse l'allée bétonnée. Je ramène mes bras contre moi, une nuisette n'est pas exactement la tenue idéale pour sortir dehors un matin d'hiver. J'aperçois Stan marquer des paniers un peu plus loin.

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