Chapitre 24

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Je me couche dans les bras de Derek.

Je suis à Beacon Hills, toute la meute est réunie, mais les nerfs à vif ; en face de nous, une meute constituée d'un alpha qui ne fait que projeter son aura pour nous déstabiliser, de deux bêtas et le reste des guerriers loups prêts à bondir sur nous au moindre mouvement de notre part. Je reconnais l'homme qui se tient au centre : Lionel Suarez, le fameux Alpha de l'Amérique de toute entière, le bâtard qui souhaite ma mort parce que pour lui, je ne suis qu'une monstruosité qui ne ferait que tuer, si je laissai mon côté animal, bestial, prendre le dessus.

Lionel- Tu mourras ce soir de ma main ! Atrocité ! Dit-il avec hargne.

Moi- C'est ce que tu crois, je ne te laisserai même pas poser une de tes mains sur moi.

Cette phrase a eu le don de l'énerver encore plus qu'il ne l'était déjà.

Scott- Tu ne la toucheras pas, tu devras me passer sur le corps avant !

Lionel- A qui crois-tu parler ? Dit-il avec un regard méprisant.

Scott- A un stupide Alpha, qui n'a que sa parole pour seul allié.

Lionel – Qui es-tu pour me parler ainsi ?

Scott- Un Alpha qui se respecte.

Derek- Et je confirme tu devras nous passer sur le corps, si tu veux toucher un cheveu d'Emmy, elle est mienne.

Lionel- Qui a dit que je la toucherai ?

Aiden- Toi même idiot !

Lionel passe sa main dans son dos, et en retire une arme. Il pointe celle-ci sur ma personne et presse la détente, un coup de feu retenti. Je ne sens aucune douleur, je m'inspecte aucune tache de sang apparente. Je relève ma tête et une personne juste devant moi, elle se retourne et je découvre le visage de Derek pâli et meurtri qui esquisse un sourire qui est déformé par la douleur. Je me précipite vers lui et le dépose doucement.

Moi- Pourquoi es-tu passé devant moi ?

Derek- Je ne voulais pas que tu meures.

Moi- Mais c'est toi qui vas mourir.

Lionel- Et oui ! Idiot ! Elle mourra par la suite, mais de chagrin.

Derek- Et non bâtard ! Je ne l'ai pas encore fait mienne. Dit-il en fermant ses yeux à jamais.

Moi- Derek ? Derek ! Réveille toi ! S'il te plaît ! Ne me laisse pas ! Dis-je en le secouant pendant que les larmes s'accumulent sur mes joues toutes rougies de colère.

Après avoir pris conscience que Derek ne se réveillera pas. Je me redresse lentement, la tête baissée en regardant une dernière fois l'homme que j'aime qui s'est sacrifié pour que je vive. Mes cheveux tombent devant mon visage, je relève légèrement la tête et je sens que la louve qui est en moi, est déchaînée, elle souhaite juste voir la tête de Lionel séparé de son corps de merdeux. Je fais briller mes yeux de rage et de haine, mais plus précisément de vengeance, je me précipite sur lui, celui-ci se met à tirer toutes les balles de son chargeur, celles-ci me transpercent, mais je ne ressens rien puisque la haine m'envahit. Je sors mes griffes et mes crocs, lui de même et se met en position d'attaque, je cours vers lui, saute et arme mon bras qui vient se fracasser sur son visage. Sans plus attendre, il tire un couteau de sa cheville, et la pointe vers moi, il essaie de me couper avec celle-ci, mais dommage pour lui, je me déplace. Il ordonne à ses loups d'attaquer ma meute. Ils se battent, le combat devient vite un bain de sang, presque tous les loups de ma meute sont encore debout. Je me bats toujours avec le salopard, qui m'a pris mon âme-sœur.Tout à coup, je ressens un déchirement, je tourne la tête, et voit Scott se faire arracher la gorge par un des bêtas de Lionel.  

PDV de Derek

  Je suis perturbé dans mon sommeil par une personne qui n'arrête pas de gigoter à côté de moi. J'ouvre les yeux et constate qu'Emmy perle de transpirations et de larmes. J'essaie de la réveiller délicatement, mais cela à provoquer l'effet inverse, elle gigote encore plus. Ses griffes sortent, ce qui n'est pas bon signe. Je me place en califourchon sur elle, sans l'écraser, attrape ses mains à la volée, pour éviter qu'elle ne me blesse et qu'elle se blesse elle-même.

Moi- EMMY ! Réveille-toi ! EMMANUELLE !

Celle-ci se réveille en sursaut, elle regarde autour d'elle, soupire et se met à pleurer toutes les larmes que ses yeux ont pu retenir toutes ses années. Je m'assis à ma place et la déplace sur mes cuisses pour qu'elle puisse pleurer tranquillement et voir que je suis là pour elle. Je dépose quelques baisers sur le haut de son crâne et lui caresse le dos de haut en bas. Elle se calme paisiblement et ses battements de cœur redeviennent normaux.

Moi- Ça va mieux ?

Emmy- Oui, merci. Désolée si je t'ai blessé.

Moi- Non, ne t'inquiète pas. Mais de quoi as-tu rêvé pour être aussi agitée ?

Elle me raconte son rêve. Elle est bouleversée. Quelques minutes plus tard, elle recommence à s'endormir dans mes bras. Je la pose de son côté du lit et entoure mon bras sur sa taille. Si quiconque ose regarder ou toucher un cheveu de ma femelle, je l'étripe.

Je me réveille et constate qu'Emmy n'est plus là. Je la cherche partout et la trouve sur un transat sur le petit balcon. Je me place devant elle. Elle est exténuée, perdue, cela se remarque à son visage qui a les traits tirés par la fatigue, ces yeux sont bouffis et des poches couleur colchiques apparaissent sous ses yeux.

Moi- Salut ! Dis-je en esquissant un petit sourire.

Emmy- Salut ! Dit-elle en répondant à mon sourire.

Moi- Comment tu te sens ?

Emmy- Perdue, fatiguée.. En fait, je ne sais pas moi-même.

Moi- Tu devrais prendre un bain, mon ange, et essayer d'enlever cette pression.

Emmy- Tu as peut-être raison.

Moi- Va prendre de quoi t'habiller, je vais préparer ton bain.

Elle s'approche de mon visage et dépose un baiser à la commissure de mes lèvres.

Son bain prêt ! Je lui laisse un peu d'intimité et part acheter de quoi petit-déjeuner.

Je reviens à la chambre et constate qu'Emmy n'est toujours pas sortie de la salle de bain. Je l'ouvre et constate qu'elle dort, je m'approche de son visage et essaie d'ignorer le désir qui monte en moi, sachant qu'elle est nue.

Moi- Eh ! Réveille-toi petite marmotte !

Elle se réveille doucement. Je prends la serviette qui est posée sur le lavabo, l'aide à sortir de la baignoire et je m'empresse de détourner le regard de son corps parfait. Et lui donne la serviette.

Emmy- Derek, tôt ou tard, tu vas me voir nue, donc arrête de t'en priver et essuie moi les cheveux s'il te plaît.

Je lui essuie ces cheveux, elle s'habille sans aucune gêne. Après avoir essuyé ces cheveux, je l'aide à mettre sa tunique bleu marine. On sort de la salle de bain, prend notre petit-déjeuner, ensuite, on prend la voiture pour se diriger chez les Stevens.

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