♦ Chapitre 40 ♦ Appel à l'aide

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_ A des milliers de kilomètres, dans la grande et bouillonnante ville de Los Angeles. _

Le vent s'était levé et caressait les joues d'une douce brise légère, sous un soleil chaud. Les rues étaient particulièrement pleines et animées, comme à leur habitude. Mélangé aux autres, un jeune homme blond d'une vingtaine d'années profitait de la température estivale pour se promener sur un boulevard.

Insouciant, occupé à penser à lui même. 

Mains dans les poches, il s'octroyer le droit de détailler de haut en bas les jeunes filles d'à peu près son âge passant à sa portée, caché derrière ses lunettes de soleil. Les verres étaient comme deux petits miroirs ovales et argentés, son regard rendu invisible aux autres.

Il était bien loin de se douter que les hostilités avaient déjà commencées, de l'autre côté de l'océan.

Alors qu'une jolie brune venait justement de lui offrir un beau sourire charmé, son téléphone portable vibra dans sa poche. Il ne fut pas surpris, et n'émit aucun sursaut.

Il ne prit même pas la peine de s'informer du nom ou même du numéro de son expéditeur,  et décrocha.

- Yes ?

La voix qu'il entendit le fit s'arrêter net. Il reçu au passage, quelques jurons anglais de passants derrière lui, qui le contournèrent finalement en râlant.

Il remonta ses lunettes sur son crâne, dévoilant ainsi de beaux yeux verts. Sa mine était soucieuse, et ses épais sourcils blonds étaient froncés.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Je croyais que tu ne voulais plus entendre parler de moi, a t-il répondu en français.

- C'est urgent, j'ai besoin de toi.

Il émit un petit rire, et se décida à aller s'appuyer contre un mur.

- Je ne vois pas pourquoi je te rendrai service.

- Alexey, c'est important. Il faut que tu reviennes au manoir.

- Je n'y suis pas le bienvenu, à ce que je sache.

- La haine des vampires s'est réveillée. Nous allons subir une attaque, je le sens. Très prochainement.

Ses mâchoires se crispèrent; il serra un peu plus le téléphone dans sa paume.

- Ils préparent leurs rangs. Notre cauchemar va se renouveler, et je ne suis pas sûr que nous puissions lutter, cette fois-ci ; nous sommes beaucoup trop peu, et Elisabetha manque encore d'expérience. J'ai besoin... Nous avons besoin de toi.

Sa voix fut des plus mauvaises, lorsqu'il  répondu :

- J'arrive.

Il raccrocha.

Son regard se perdit dans les palmiers longeant la route et les voitures circulant dessus. Il serra les poings, à s'en blesser les mains. Un léger "crac" lui annonça que son téléphone portable venait de céder sous la pression.

Tant pis, il en avait d'autres.

Il se redressa et partit d'un pas rageur, balançant l'appareil défoncé dans la première poubelle.

- Vous allez payer.





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