♦ Chapitre 18 ♦ La Surprise

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-  Je n'ai rien à ajouter de plus, a dit mon oncle, le visage inexpressif.

-   Mais...

Oscarveld s'est essuyé la bouche de sa serviette de soie, avant de se lever brusquement et de partir, me laissant en plan, totalement ahurie. 

-   Eh ben, génial ! Merci de répondre à ma question... ai-je murmuré en grognant.

J'ai rageusement finis de mangé, sous le regard interrogateur de Cédric, qui vint débarrasser la place d'Oscar.

Néanmoins, ce que ce dernier avait insinué me perturber toujours autant. J'avais, selon lui, été bernée.

Mais par qui ?

Je n'arrivais pas à me souvenir des évènements précédents mon évanouissement de la matinée. Au fond de moi, j'étais pourtant persuadée que les réponses à mes questions se trouvaient dans ces souvenirs, que j'avais mystérieusement oubliés.

Deux mains se posant sur mes épaule m'ont fait sursauter; c'était Sophie.

-  Hey, tu m'as fais peur ! m'insurgeai-je en me levant de table.

-  Je sais, c'était le but, a t-elle dit avec un sourire enfantin plaqué sur les lèvres.

Cédric nous observait d'un œil curieux, tout en travaillant.

-   Qu'est ce que tu veux ? ai-je demandé.

-    Que tu ailles te coucher tôt !

-    Quoi ?

Elle m'a fait les gros yeux, enfin d'affirmer :

-   Demain, je t'emmène quelque part. J'ai obtenu la permission d'Oscarveld, il faut en profiter !

-   Où va t-on ?

Sophie m'a fait un clin d'œil en riant.

-   Surprise, surprise ! Tu verras demain.

Elle m'a de nouveau attrapé par les épaules, et a entreprit de me pousser vers les escaliers, doucement mais fermement.

-   En attendant, va dormir ! En plus, ça ne te fera pas de mal, tu as une tête de cadavre.

-   Ah bah merci, ça fait plaisir... ai-je grommelé en me laissant faire, un peu vexée qu'elle me considère comme une enfant.

J'étais seulement à un an de la maturité après tout !

~~

Je ne me suis pas faites prier.

Une fois arrivée dans ma chambre, Sophie est partie à l'étage des domestiques, et je me suis rendue dans la salle de bain.

Prête et propre, je me suis couchée dans mon lit, totalement exténuée.

Je n'ai mis que quelques minutes à m'endormir.

~~

Je me suis faites réveiller par le bruit de mes lourds rideaux que quelqu'un tirait, et par la lumière qui a jaillit de la fenêtre à découvert, en plein sur mes paupières closes.

-   Qui a allumé la lumière ? ai-je grogné en rentrant la tête sous les couvertures, sans ouvrir les yeux.

Mais la même personne ayant ouvert mes rideaux vint tirer violemment ma couette, exposant mon corps à la fraîcheur.

-   Hé ! m'insurgeai-je en ouvrant finalement les yeux.

Sophie se tenait au bout de mon lit, les couvertures dans les mains, et riait aux éclats.

-   Enfin réveillée, Belle au bois dormant ? a t-elle dit en gloussant.

-   Qu'est que tu fais là ? Il est quelle heure ? ai-je demandée en baillant.

Je me suis assise dans mon lit et me suis passée une main dans les cheveux, avant de me frotter les yeux. Je voyais flou, à cause de la fatigue.

-  Il est 10h ! a répondu Sophie en me balançant la couette à la figure. Je t'ai bien dit, hier, que j'avais une surprise pour toi.

J'ai envoyé baladé les draps à ma droite.

En regardant Sophie, je me suis rendue compte qu'elle n'était pas habillée comme d'habitude. Je veux dire par là, qu'elle portait des vêtements " normaux ", et non sa robe tablier.

Je ne l'avais vu que très rarement habillée autrement que dans sa tenue de travail.

-  Où on va ?

J'ai plissé les yeux pour la détaillée. Elle était vêtue d'une petite robe rose, et ses pieds étaient chaussés de converses noirs.

-   Devine ! a t-elle dit en souriant gaiement.

J'ai haussé un sourcil, sans comprendre.

-   On va en ville Elisa, en ville !

-   En ville ?

-   Oui, faire les magasins !

Alors ça, c'était la meilleure. Cela devait bien faire 2 ans que je n'étais pas aller en ville - oui je vis dans une grotte, et alors ?

Je détestais faire les magasins. Mais je ne l'avais jamais dis à Sophie.

De plus, j'avais en ce moment autre chose à penser que de m'imaginer me baladant dans les rues pavées d'une jolie ville remplie de magasins colorés.

-   Pourquoi on y va ? ai-je finalement demandé, devant son regards insistant.

-   Pour te changer les idées ! Ton oncle a approuvé mon idée, il pense que tu en as besoin.

" Ouais c'est ça, il veut juste m'éloigner de ses petites affaires de vampires... "

J'ai frissonné.

Sophie s'est approchée de moi et m'a tiré par le bras pour que je me lève.

-   Aller, va te préparer !





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