Dark Dove {Pause}

Mon secret

A mon réveil, je me trouvais dans une large salle feutrée, pleine de ronciers et de poussière.

J'étais couchée sur le dos, et une grande chatte noire aux yeux d'or me regardait. Habillée d'une longue robe noire très fluide, je reconnus la statue du temple, Sofia, la bohémienne, qui triompha d'une comtesse et de tous ses soldats.

Elle n'avait pourtant pas le physique d'une guerrière. Assez grande, mince, avec le pelage aussi sombre que sa robe, une grande tâche blanche sur l'oreille.
Sofia se leva et alla chercher quelque chose plus loin.

Encore dans les vappes, je ne perçevais que son déplacement léger. Le chat se rapprocha et s'asseya à mes côtés.

- Bien réveillée ? Dit Sofia, en me tendant un verre d'eau.

Je m'assis difficilement et bu le verre d'une traite.

- Euh... Oui ca va, balbutiai-je.

D'autres personnes s'approchèrent de moi.

- Tu dois être un peu sonnée ? Continua Sofia. Mais c'est très souvent comme ça tu sais.

- Mais qu'est-ce qui se passe...

- Chérie...

Un grand ours s'approcha vivement.

- Sofia arrête de tourner autour du pot ! Cria l'homme d'une voix rauque et forte, un petit accent anglais dans la voix.

- Edward, tempéra la jeune femme, tu étais pire que cette petite quand on t'à trouvé. Alors pitié arrête !

Le grand homme grimaça et se tût. Encore plus imposant que Gabriel, l'ours brun était une masse. Enveloppé d'une armure brillante et d'une cape de velour noir, son air mystérieux s'accentuait par un cache-oeil sur la partie gauche de son visage.

Intimidée, je me secouait légèrement.

- Je ne comprends rien.

- Ne t'inquiète pas, dit Sofia. En fait, tu as été appelée... Nous l'avons tous été ici.

La chatte me montra les autres gardiens. Accoudée devant la fenêtre, une jeune femme humaine me regardait. Un autre, habillé d'une tenue de prêtre se tenait debout aux côtés d'une fée, âgée d'une soixantaine d'années.

Dans un grand fauteuil, un griffon avec un turban nous observaient tous d'un air rieur avec un singe rocjement habillé assis sur le rebord. Ils semblaient s'amuser de la situation.

Je finis par m'impatienter.

- Bon, stop, stop, stop.

Tous les gardiens se tournèrent vers moi.

- Ecoutez, je crois que c'est le Don, c'est ça ?

- C'est cela, dit Rolandòs en se levant. Et tu as compris depuis que tu est rentrée dans la crypte Joséphine.

- Oui, bien sûr.

Plus ou moins...

- Mais tu as besoin de savoir ce qui t'a amenée ici.

L'élégant griffon me fit signe de la suivre dans la vaste salle, sûrement le salon.
Sur les mur, il designa de l'aile des tableaux gigantesques. D'un claquement de plumes, la poussière et les salissures s'écartèrent des cadres dorés pour laisser place à des scènes bien curieuses.
Le bec en l'air, je regardais ce que Rolandòs me désignai.

Représenté avec beaucoup de réalisme, et beaucoup plus jeune, le griffon était agenouillé face à deux femmes humaines, comme s'il les suppliait.