La fête de l'Été

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Elise m'aida à enfiler une robe paysanne rouge, un corset brun et une chemise blanche.

Je brossai mes plumes et m'arrangeai une coiffure à peu près correcte.

Une paire de boucle d'oreilles simples et une paire de chaussures en cuir noir.

Je rejoignais Rosalyne et Gabriel près du portail.

Des torches eclairaient la grille.

Mon amie avait revêtue une petite robe noire style années cinquante.

Et elle avait n'avait en revanche pas changé le ruban qui tenait sa queue de cheval et de plumes. Je me demandais ce qu'il pouvait signifier pour qu'elle y tienne autant.

Gabriel s'était bien habillé aussi, tout en restant décontracté.
Une grande chemise de lin et un pantalon brun.

Les gardiens nous rejoignirent et nous souhaitèrent une bonne soirée.

Quatre gardes nous suivirent à travers les bois, sur leur ordre et malgre mes protestations.

Je marchais entre le pélican et le loup, leur demandant des nouvelles.

- Comme d'habitude, dit Gabriel, le boulot et le village...

- Au fait, on a prévenu ton patron, dit Rosalyne.

- Comment ? Demandais-je. Mais... J'y serai allée moi-même !

- Te fâche pas ! C'est tes guides qui nous l'ont demandé.

- Encore ! Bon de toute façon il fallait bien que je quitte mon travail.

Nous arrivions enfin au village, et les gardes de portèrent discrètement dans les ruelles.

Sur la place, la fête battait son plein.

Des guirlandes de papier, et de fleurs, des lampions étaient accrochées, ou flottaient dans les airs. La fontaine ne cachaient plus d'eau, mais du cidre parfumé.

Un modeste petit orchestre jouait des danses, sur lesquelles les villageois s'amusaient.

De larges tables avaient été installées, et regorgaient de victuailles, de pommes d'amour, de pains et d'autres sucreries, que des enfants surexcités chipaient en courrant.

Gabriel et Rosalyne filèrent vers le buffet. Moi en revanche, je ne pensais qu'à Albin.

En me promenant dans les allées, je finis par l'apercevoir.

Ayant troqué son gilet et ses bottes, le bélier parrassait très différent.
Le jeune homme portait un costume bleu nuit, simple mais bien entretenun
Et une petite cravate noire.

Je traversais la foule et rejoignait  mon cavalier.

- Joséphine, dit Albin, tu es... superbe.

Je gloussai comme une crétine. Chose que je ne faisais que dans des moments très rares.

- Merci, dis-je. Tu n'est pas mal non plus...

Je l'achevais par un clin d'oeil.

Il m'invita à danser, et je pus exercer mes quelques entraînements.

Mais croyez moi, quand on passe la journée avec une pile de livres en équilibre sur la tête ou à valser jusqu'à en avoir mal, le plaisir de la danse est particulièrement moindre...

Albin paraissait aux anges. Ses grandes pattes entouraient ma taille et mes ailes son cou.

Enlacés avec bonheur, je ne montrais pas ma douleur, et prenais parts aux festivités.

Dark Dove {Pause} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant