Dark Dove {Pause}

J'en ai assez !

Nos bagages faits, nous payons les chambres et partions vers la forêt, chargés de quelques sacs, plus chargés qu'à notre arrivée. J'avais pris goût aux vêtements depuis que l'argent de Bettyna m'appartenait.

Gabriel passa rapidement voir son patron pour le prévenir de son absence jusqu'à demain.

Le soleil commençait à descendre pendant que nous marchions dans la forêt.

J'eus l'étrange impression que l'on nous suivais, épiants chacun de nos gestes à travers les buissons et les grands arbres.

Pas étonnant dans un monde enchanté où les trois quarts des pierres, végétaux et autres sont vivants.

Je ne prêtait plus attention à cela.

Rosalyne était à mes côté et le loup marchait devant.
La jeune femme posa son aile sur mon dos.

- Joséphine, tu est vraiment une fille incroyable.

Je fus surprise. Et mon bec afficha un franc sourire.

- Merci, toi tu est une fille dingue  mais je t'aime quand même !

Elle ria avec moi et Gabriel marcha près de nous.

- En tout cas on a pas fini de s'éclater, dit le loup. J'te félicite pour ton Don. Tu l'as mérité.

Nous formions décidément une sacrée équipe.

Quand nous arrivions enfin devant le portail, quatre hommes baraqués nous attendais.

Un buffle, un lion, un cheval et un humain encore plus grands que Gabriel.

Leurs habits étaient pour le moins inhabituels.

La moitié supérieure de leur visage était cachée par un masque en or, surplombé d'une couronne d'épines noires.

Leur torse était nus et montraient l'immense montagne de muscles qui le composait.

Ils portaient chacun un simple pantalon de toile rouge aux ornements dorés et des bottes de cuir neuves.

Dans leurs mains puissantes, les gardes étaient  munis de hautes lances avec des épines le long du manche et de gigantesque piques au bout.

Je m'approchait la première, par précaution et, comme je m'y attendait, ils s'inclinèrent, plus rapidement cette fois-ci et m'appelèrent "Mademoiselle".

Ils se retirèrent et nous ouvrirent le portail.

Nous entrions mes amis et moi, en se regardants, amusés.

Les jardins étaient à présent splendides, les fontaines crachant de l'eau, les pelouses parfaitement entretenues. Ils me paraissaient encore plus vastes qu'auparavant.

Notre petit trio rencontra d'autres gardes, dispersés un peu partout.

Ils devaient tous êtres plutôt jeunes, au vu de leur apparence.

Des hommes, mais aussi des femmes, à part égale.

Leurs "uniformes" étaient presques similiares à leurs homologues masculins.

Le même masque d'or et sa couronne d'épines noires.

Elles ne portaient qu'un soutien-gorge en tissu, d'où étaient aggrippés une sorte de traîne très voluptueuse, flottant derrière elles pendant qu'elles se déplaçaient.

Leurs ventres nus me faisaient frissonner par la température du soir.

Au dessous, un caleçon de cuir et d'or épousant leurs courbes et laissait s'échapper leurs jambes, recouvertes de bas de couleurs jusqu'aux cuisses.